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"Les rats quittent le navire" : la CGT juge "indécent" le chantage des patrons sur l'emploi

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La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, invitée sur RTL, dénonce l'attitude des grands patrons face aux mesures de surtaxation des grandes entreprises, qualifiant leur réaction "d'indécente".

La réaction de la CGT est sans appel face à la fronde des grands patrons. Alors que ces derniers s'indignent contre une surtaxation des grandes entreprises, pour Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, "il faut arrêter de se moquer du monde", a t-elle réagi au micro de RTL ce matin.

Selon elle, la "réaction des grands patrons est indécente". Elle s'est insurgée contre les propos de Bernard Arnault, qui a dénoncé une "taxe du made in France" qui "pousse à la délocalisation".

"Il ose, alors que le chômage explose, se plaindre qu’on augmente légèrement la taxation des grandes entreprises, dont les impôts ont baissé sous Emmanuel Macron" s'est insurgée Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

Des propos qui sont, selon elle, "à l’image des grands patrons" qui "coulent le pays" et n'en ont "plus rien à faire de l’intérêt général", avec comme unique objectif "l’appât du gain".

"Les rats quittent le navire" a dit Sophie Binet au micro de RTL.

Elle a relativisé l'impact d'une surtaxation des grandes entreprises sur l'emploi.

"On n'en peut plus de ces chantages à l’emploi", a t-elle continué. Elle a rappelé que le "made in France" restait "relatif" concernant le groupe de Bernard Arnault, puisque la grande majorité des salariés ne travaillent pas en France.

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Selon elle, les patrons n’ont "pas attendu cette annonce d’une surtaxation pour licencier et délocaliser".

"La CGT recense plus de 300 plans de licenciements, avec 300 000 emplois menacés" a t-elle rappelé, en mentionnant la menace de fermeture à la fonderie Renault en Bretagne.

"Le gouvernement doit reprendre la main" a t-elle conclu.

Louise de Maisonneuve