Les laboratoires d’analyses médicales entament une grève d’une semaine

Les syndicats de biologistes appellent les laboratoires à fermer leurs portes tous les après-midis à compter de ce lundi et jusqu'au 1er octobre. Ils dénoncent les 170 millions d'euros d'économies qui seront réalisées sur les dépenses de biologie médicale en 2020.

La goutte d’eau qui fait déborder le vase. Après "un milliard de baisse cumulée depuis 10 ans", les syndicats de biologistes alertent sur les 170 millions d’euros d’économies qui seront réalisées en 2020 sur les dépenses de biologie médicale dans le cadre du plan triennal de l’assurance maladie.

Les laboratoires d’analyses médicales sont ainsi appelés à la grève à compter de ce lundi et jusqu’au mardi 1er octobre inclus. Tous sont invités à fermer leurs portes les après-midis.

Crainte de fermetures 

Cette réduction de 170 millions d’euros "est inédite par son ampleur et s’annonce comme une difficulté économique majeure pour la profession, laquelle s’est pourtant jusqu’alors toujours adaptée aux besoins et aux évolutions du système de santé", indiquent les syndicats de biologistes SDB, SNMB, SLBC, SJBM et l’Association pour le Progrès de la Biologie Médicale.

Selon eux, environ 200 sociétés d’exercice libéral de biologistes sur 452 "seront touchées de plein fouet et susceptibles de fermer". "Les laboratoires de biologie médicale considèrent qu’ils sont arrivés au bout de la rationalisation de leur activité et ne peuvent économiquement plus compenser l’augmentation de leur charge de travail et leurs coûts", poursuivent-ils.

Les syndicats alertent notamment sur les petits sites de proximité parmi lesquels certains ont déjà dû fermés partiellement ou totalement parce que "jugés insuffisamment rentable". "Si le Gouvernement souhaite une biologie de proximité́, innovante et d’excellence, il faut que les jeunes s’investissent. Or, on ressent d’ores et déjà les conséquences de cette dégradation du secteur en constatant qu’elle ne les attire plus, ce qui fragilise de fait l’avenir de la profession", concluent-ils.

Paul Louis