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Le patron de Totalenergies estime "difficile" de s'opposer à une taxe sur les rachats d'action

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Alors que le gouvernement envisage de taxer les rachats d'actions pour redresser les finances publiques, le PDG de Totalenergies a jugé qu'il serait "difficile" de s'y opposer.

Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a estimé qu'il "était difficile" de s'opposer à la mise en place d'une taxe sur les rachats d'actions, déjà présente aux États-Unis et envisagée en France par le gouvernement pour renflouer les caisses de l'Etat.

Selon le PDG, qui s'adressait mercredi aux investisseurs depuis New York, le débat sur la taxation des rachats d'action aurait comme "base de discussion" un niveau proche du taux de 1% actuellement appliqué aux États-Unis.

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Ce projet de taxation, dans le cadre de la future loi de finances en France, est l'une des pistes du gouvernement français, selon notamment le journal Le Monde.

"Il m'est difficile de m'y opposer, car c'est ce qui se passe avec la fiscalité américaine", a-t-il reconnu, après avoir annoncé devant ses investisseurs huit milliards de dollars de rachats d'actions pour 2024, une mesure de gratification des actionnaires qui permet de faire mécaniquement monter le cours de l'action.

"Si vous pouvez faire le calcul pour nous (...) Ce sera 1% du rachat probablement", a assuré Patrick Pouyanné.

"Détails techniques"

Compte tenu de "détails techniques" selon lui, "le pourcentage qui pourrait apparaître pourrait être plus élevé, mais en fait, au bout du compte, il sera plus conforme au pourcentage de 1%", a-t-il expliqué. Selon le Trésor américain, la taxe d'accise sur les rachats d'actions s'applique à un taux de 1% de la juste valeur marchande de toute action d'une société couverte qui est rachetée par la société au cours de son année d'imposition, déduction faite des émissions faites au cours de l'année.

Le dirigeant a par ailleurs ajouté que "l'ampleur" de l'impôt sur les bénéfices "est assez limitée" pour TotalEnergies, qui fait l'essentiel de ses profits à l'étranger. "Je ne m'attends donc pas à ce qu'il y ait beaucoup d'impact pour nous", a-t-il déclaré.

J. Br. avec Reuters