"La situation financière de Casino n'est plus tenable": Daniel Kretinsky défend son offre qui "n'est pas hostile"

Fin avril, le groupe Casino à la situation financière toujours précaire annonçait que la société EP Global Commerce, détenue par l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky proposait au distributeur la mise en œuvre d'une augmentation de capital de 1,1 milliard d'euros qui pourrait conduire à un changement de contrôle du groupe. Une piste alternative aux discussions sur un rapprochement avec le groupe Teract.
Rappelons que le milliardaire est actionnaire de Casino, il détient aujourd'hui 10% du capital de l'entreprise, ce qui en fait le deuxième actionnaire derrière les sociétés de Jean-Charles Naouri.
Dans une interview au Point, Daniel Kretinsky précise sa stratégie: "Nous sommes actionnaires depuis 2018. Nous avons des éléments qui montrent en toute objectivité que la situation financière n'est plus tenable sans une intervention rapide".
"Jean-Charles pourrait conserver une place éminente"
"Actionnaires responsables, nous venons à son secours en proposant un scénario de recapitalisation qui permet de préserver les intérêts des salariés, des fournisseurs et des clients. Notre offre n'est pas hostile" souligne-t-il.
"Notre offre n'est pas contradictoire avec le projet porté par Matthieu, Xavier et Moez (celui de Teract, NDLR). Mais la nôtre est celle qui traite le premier sujet de Casino: sa dette. Nous apportons plus de 1 milliard d'euros immédiatement. De quoi sécuriser financièrement le groupe et en même temps financer ses investissements industriels nécessaires à son redressement opérationnel dans les magasins et dans les prix. Jean-Charles pourrait conserver une place éminente" détaille l'homme d'affaires.
Celui qui est présent dans l’énergie, la distribution et les médias français mais qui est un investisseur étranger se veut également rassurant: "La société restera française, ses gestionnaires aussi. Nous agirons de concert avec Marc Ladreit de Lacharrière car nous faisons notre devoir d'actionnaire. Carrefour est bien français, mais il a lui aussi des actionnaires étrangers à son capital".