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L'ancien PDG d'EDF estime que le "nucléaire reste une industrie d'avenir"

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Invité de BFM Business ce mardi, Henri Proglio a par ailleurs estimé qu'il serait "étrange" de vouloir faire des énergies renouvelables "le socle de la politique énergétique française" alors que la France "ne dispose dans ces domaines d'aucune indépendance".

Invité ce mardi du Grand Journal de l'Eco, l'ancien PDG d'EDF et de Veolia, Henri Proglio, a salué le discours de Macron en soutien à la filière nucléaire lors de son déplacement au Creusot. "J'attendais cette prise de position. (...) Il est assez naturel que la France retrouve son bon sens, la voix de la raison et, espérons-le, une forme de vision stratégique de politique énergétique qu'elle n'a plus depuis de trop nombreuses années".

"Le nucléaire est une industrie d'avenir", a-t-il assuré. S'il reconnaît que "le renouvelable, c'est-à-dire l'éolien ou le photovoltaïque, fait partie des options possibles" pour assurer le mix énergétique, il rappelle que "plus de 55 milliards d'euros ont été versées à ces deux filières au cours des dix dernières années" alors qu'elles "représentent aujourd'hui un peu moins de 8% de la production française d'énergie électrique".

Par ailleurs et contrairement au nucléaire, "la France ne dispose dans ces domaines d'aucune indépendance, d'aucun outil industriel", a souligné Henri Proglio. "Il est naturel et normal qu'on puisse vouloir les promouvoir mais en faire le socle de la politique énergétique française me paraîtrait étrange", a-t-il conclu.
P.L.