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"Je suis responsable de l'argent des Français": Le Maire ne veut pas élargir l'accès aux aides pour les restaurateurs

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Pour justifier le refus d'élargir l'accès aux aides pour l'hôtellerie-restauration, Bruno Le Maire s'est posé en garant de l'argent des Français. "Je ne veux pas le distribuer à la cantonade comme si c’était mon propre argent", a-t-il affirmé sur LCI.

Les restrictions sanitaires et le variant Omicron pèsent sur l'activité de l'hôtellerie-restauration. Les quatre organisations professionnelles du secteur, dont l'Umih, réclament au gouvernement d'élargir l'accès aux aides, en abaissant notamment le seuil de la perte de chiffre d'affaires permettant de débloquer le dispositif coûts fixes de 50% à 30%. Ce qu'a pour l'instant exclu Bercy.

"On ne les a jamais laissés se débrouiller seuls, et ça ne sera jamais le cas", a réagi ce lundi Bruno Le Maire sur LCI, qui propose "de faire le point à la fin du mois de janvier".

"Si on s’aperçoit que les choses deviennent plus difficiles, je suis prêt à regarder un dispositif d'exonération de charges. Car ces charges pèsent très lourd dans ces secteurs. Nous en avons parlé avec le Premier ministre la semaine dernière, cela fait partie des dispositifs que nous sommes prêts à déclencher le moment venu", a précisé le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance.

"Je ne veux pas le distribuer comme si c'était mon propre argent"

"Je suis responsable de l'argent des Français, ce n’est pas le mien, c'est le vôtre! Donc je ne peux pas le distribuer comme ça, sans vérifier que les gens en ont réellement besoin. Ceux qui en ont besoin l’auront, mais je ne veux pas le distribuer à la cantonade comme si c’était mon propre argent", a-t-il ajouté.

Selon une enquête dévoilée ce lundi par les quatre organisations professionnelles de l'hôtellerie-restauration, près de 80% des restaurateurs et des hôteliers estimaient début janvier subir au moins 30% de baisse d'activité par rapport à la même époque en 2019. Cette proportion monte même à 97% pour les traiteurs.

"L'indemnisation promise par le gouvernement doit être à la hauteur de la gravité de la situation. Il faut muscler les mesures proposées par le gouvernement", insistent les organisations professionnelles en rappelant que le gouvernement a parlé d'un effort de "quelques semaines seulement".

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech