Vente du Doliprane par Sanofi: le ministre de l'Économie se rendra lundi sur le site de production à Lisieux

Le ministre de l'Économie Antoine Armand a annoncé sur BFMTV se rendre ce lundi sur le site de production du Doliprane à Lisieux (Calvados), après l'annonce des négocations au sujet de la potentielle vente entre l'entreprise française Sanofi, son actuelle propriétaire, et un fonds d'investissement américain.

Le ministre de l'Économie Antoine Armand se rendra lundi 14 octobre avec le ministre de l'Industrie Marc Ferracci sur le site de production du Doliprane, à Lisieux (Calvados), a-t-il indiqué ce dimanche sur BFMTV, quelques jours après l'entrée de l'industriel pharmaceutique français Sanofi dans des négociations exclusives avec un fonds d'investissement américain, préféré à un consortium français, pour vendre le médicament.

"Mon engagement c'est que le Doliprane continue à être produit en France", a-t-il assuré sur notre antenne, "nous demanderons des garanties très claires".

Sanofi compte précisément vendre sa filiale de produits en vente libre Opella, qui produit notamment le Doliprane.

Le gouvernement prêt à bloquer la cession?

"Produire du Doliprane en France, c'est notre stratégie industrielle souveraine et sanitaire, et ça doit le rester", a encore défendu le ministre, nommé dans le cadre du nouveau gouvernement de Michel Barnier.

Ce lundi, le ministre compte, avec son collègue du gouvernement, "échanger avec les salariés, avec leurs représentants" à propos des garanties qu'ils comptent demander aux industriels.

S'il n'obtient pas ces garanties, "rien ne me paraîtra interdit", a assuré Antoine Armand, après avoir été interrogé sur le levier que possède le gouvernement pour bloquer cette cession au nom de la souveraineté industrielle française.

"On aura cette discussion dès demain", a-t-il promis.

Priorités maintien de l'emploi et approvisionnement

Le gouvernement a posé deux priorités pour valider la vente du Doliprane au fonds d'investissement CD&R: la nécessité que la France puisse continuer à être approvisionnée en quantité suffisante et le maintien des emplois de production en France.

"Je pense très sincèrement que des engagements seront pris, qui seront très solides, à la fois pour maintenir les emplois et pour maintenir la sécurité de l'approvisionnement des Français", a de son côté assuré le ministre de l'Industrie Marc Ferracci ce dimanche.

Glenn Gillet