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Vencorex: après le dépôt de l'unique offre de reprise, les salariés votent une grève illimitée

Le site de Vencorex à Pont-de-Claix, près de Grenoble, en Isère.

Le site de Vencorex à Pont-de-Claix, près de Grenoble, en Isère. - Vencorex

Le groupe hongrois Borsodchem propose de ne reprendre qu’une partie de l’activité (l'unité Tolonates), soit seulement 25 salariés, et d’injecter un million d’euros.

La réaction des salariés de Vencorex ne s'est pas faite attendre. Mardi, on apprenait qu'une seule offre de reprise avait été déposée sur le bureau de l'administrateur judiciaire pour racheter l'entreprise du secteur de la chimie, en redressement judiciaire depuis le mois de septembre. Offre qui émane du groupe hongrois Borsodchem, filiale du groupe chinois Wanhua.

Le groupe propose de ne reprendre qu’une partie de l’activité (l'unité Tolonates), soit seulement 25 salariés sur 465, et d’injecter un million d’euros. De quoi sérieusement inquiéter le personnel. Réunis en assemblée générale, les salariés de l’usine chimique de Vencorex au Pont-de-Claix, près de Grenoble, ont voté mercredi une grève illimitée avec blocage du site.

Décision du tribunal de commerce le 6 novembre

Selon nos informations, d’autres industriels comme Arkema ou Les Salins du Midi sont intéressés par l’activité sels de l’entreprise, mais ils n’ont pas déposé d’offres. Une source syndicale explique que le gouvernement tente, en coulisses, de faire pression sur certains industriels du secteur pour reprendre la plateforme chimique.

Le PDG d’Arkema doit s’entretenir mercredi soir avec le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, mais une porte-parole de l’entreprise précise qu’il ne s’agit pas d’un rendez-vous concernant Vencorex.

Le tribunal de commerce doit rendre une décision le 6 novembre prochain: poursuivre le redressement judiciaire ou prononcer la liquidation de l’entreprise.

Jean-Baptiste Huet Journaliste BFM Business