TGV M: malgré des vibrations à très grande vitesse, Alstom assure qu'il n'y a "pas de retard" dans le calendrier

La SNCF va-t-elle encore devoir patienter pour recevoir les premiers exemplaires du nouveau TGV M? La question s'est posée après que Le Parisien a fait état de "vibrations" observées lors des tests que le nouveau train à grande vitesse est en train de mener sur le réseau national.
Interrogée par BFM Business, Alstom, qui a conçu et fabrique le TGV M, assure qu'il n'y a rien d'inquiétant dans ce cycle de tests où pas moins d'un million de kilomètres seront parcourus avant sa mise en service commerciale.
"Lors de ces tests, on découvre toujours des choses à corriger, c'est le lot des campagnes d'essai", explique l'industriel. Et en effet, des dysfonctionnements sont réguilèrement repérés, "c’est une succession de problèmes et de solutions", expliquait en avril dernier Alain Krakovitch, directeur des TGV-Intercités.
Alstom confirme que ces "vibrations" apparaissent dans la cabine de conduite (et seulement elle) lorsque le train dépasse les 350 km/h.
Un problème qui a été "identifié" et qui sera "réglé" rapidement, assure-t-on à travers des "ajustements", d'autant plus qu'il survient "dans des conditions extrêmes", au-delà de la vitesse commerciale du train qui sera de 320 km/h (à la SNCF).
"Cela ne modifie en rien le calendrier"
Mais selon nos informations, c'est Alstom qui a choisi de faire homologuer ce TGV de nouvelle génération avec une vitesse commerciale maximale de 350 km/h afin que d'autres clients puissent aller à cette vitesse. Ces tests doivent s’achever à la fin de cette année.
En tout état de cause, "cela ne modifie en rien le calendrier" de livraison, souligne Alstom.
Un soulagement pour la SNCF qui attend ce train comme le Messie. On le sait, les retards de production et donc de livraison se sont accumulés: attendus fin 2023 initialement, les premiers exemplaires rejoindront le sud-est pas avant la seconde moitié de 2025, la question étant de savoir si cela interviendra avant ou après les vacances d'été.
Une vraie épine dans le pied de la SNCF qui mise énormément sur ces nouvelles rames (115 ont été commandées pour plus de 3 milliards d’euros) pour répondre à une demande des Français en train toujours plus forte et un parc de rames insuffisant.
D’autant plus qu’en 2025, seulement quatre à cinq nouvelles rames seront livrées pour assurer des liaisons vers le Sud-Est (Paris-Lyon-Marseille-Nice), la ligne plus fréquentée et la plus rentable. La montée en charge se fera ensuite très progressivement: neuf en 2026 et 12 en 2027 (soit le nombre de livraisons annuelles nominal).