Télétravail généralisé chez PSA: le constructeur met en avant la souplesse de l'accord

PSA confirme sa volonté de généraliser le télétravail même après la pandémie. Le constructeur a en effet signé un accord avec les syndicats prévoyant la possibilité de télétravailler 1 à 3 jours par semaine ou jusqu'à 3 semaines par mois sur la base du volontariat.
"On a lancé ce projet de nouveaux modes de travail il y a quasiment un an", rappelle sur le plateau de Good Morning Business, Bruno Bertin, directeur des ressources humaines de PSA. Un projet qui a d'ailleurs vocation à s'appliquer "à l'échelle mondiale" au sein de Stellantis, le nouveau groupe né en janvier de la fusion entre Peugeot Citroën et Fiat-Chrysler.
Depuis cet amorçage, la direction négocie avec les partenaires sociaux le cadre de cet accord avec l'objectif "d'accompagner un projet très structurant". "Et on a abouti à un accord pour pouvoir trouver les bons ajustements".
Crispations sur les frais
Si les syndicats ont bien signé cet accord, différents points créent des crispations. PSA est resté sur ses positions sur la question des frais: les salariés recevront 10 euros par mois d'indemnités forfaitaires et pourront demander jusqu'à 150 euros pour l'achat d'équipements.
Insuffisant pour convaincre les salariés à télétravailler selon Christine Virassamy, déléguée centrale CFDT chez PSA. "On a beaucoup de témoignages de salariés qui nous disent: "moi je ne chauffais pas du tout avant, maintenant je suis obligé de chauffer beaucoup plus" ou "l'équipement 150 euros c'est très juste". Donc je pense que la faiblesse de la prise en charge risque d'être un frein véritable à ce que les salariés adhèrent à ce mode de télétravail".
D'autant que la direction transforme dans le même temps les conditions de travail en présentiel: flex office, espaces partagés, réunions à distance. Des conditions qui pourraient pousser de fait certains salariés au télétravail.
Bruno Bertin affirme néanmoins qu"un équilibre" a été trouvé, mais précise que la direction rencontrera à nouveau les syndicats "en octobre prochain et s'il y a lieu de faire des ajustements, on les fera", notamment sur la question de la prise en charge des frais.