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Semi-conducteurs: la France en lice pour accueillir la future usine géante d'Intel

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"On parle d'un investissement de plusieurs dizaines de milliards de dollars" explique le patron d'Intel France Stéphane Negre, invité sur BFM Business. Mais la France n'est pas la seule cible.

Intel va-t-il investir en France? L'entreprise américaine fait languir les pays européens, quelques semaines après avoir annoncé son intention d'implanter une nouvelle usine de semi-conducteurs. "D'ici la fin de l'année, on annoncera un nouveau site de fabricants en Europe continentale" explique le patron d'Intel France Stéphane Negre, invité sur BFM Business. "On parle d'un investissement de plusieurs dizaines de milliards de dollars donc c'est très significatif".

Une usine qu'on pourrait retrouver en France ?

"C'est un petit tôt pour en parler mais quand je vous dis en Europe continentale, la France pourrait potentiellement accueillir une telle usine. On en dira un petit plus d'ici la fin de cette année" explique Stéphane Negre.

L'Allemagne en pole

Jusqu'à présent, c'est plutôt l'Allemagne qui semblait en pole pour accueillir le site. "Nous pensons que l'Allemagne est un bon candidat, pas le seul, mais un bon candidat" expliquait le PDG d'Intel Pat Gelsinger à Politico fin avril. Il avait aussi indiqué son intérêt pour le Benelux.

En réalité, le choix sera avant tout financier. Intel veut un projet "compétitif" par rapport à l'Asie, où est fabriquée la majeure partie des semi-conducteurs, précisait encore Pat Gelsinger. Pour y arriver, Intel réclame donc huit milliards d’euros de subventions publiques pour la construction de cette fameuse usine. C'est donc probablement au plus offrant que la nouvelle usine reviendra.

D'autant que le fabricant américain est en position de force. "La communauté européenne a pour but d'accueillir 20% de la capacité de fabrication de semi-conducteurs d'ici 2030. Nous nous reconnaissons dans cette stratégie et nous voulons y contribuer" glisse Stéphane Negre. Une façon de rappeler qu'Intel est prêt à investir… si l'Europe met aussi la main à la poche.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business