"Restons Sanofi": à Lisieux, les syndicats demandent le maintien du Doliprane sous giron français

Après l'annonce du rachat du Doliprane par le fonds d'investissement CD&R, la colère gronde sur le site de production du médicament, à Lisieux (Calvados). Les syndicats demandent le maintien d'Opella, qui produit le Doliprane, dans le giron de Sanofi.

Dans la saga Doliprane, les syndicats ont fait entendre leur voix ce lundi. "Restons Sanofi", ont réclamé des délégués syndicaux ce lundi à l'occasion de la visite de deux ministres sur le site de production de ce médicament à Lisieux (Calvados).

Ils demandent le maintien d'Opella, qui produit le Doliprane, dans le giron de sa maison-mère Sanofi,

Depuis que le groupe pharmaceutique français a annoncé en fin de semaine dernière avoir choisi le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder le contrôle d'Opella, les syndicats et une grande partie de la classe politique s'inquiètent des conséquences d'une telle vente potentielle en matière de souveraineté sanitaire.

"Pour nous, c'est très simple en fait, on demande à ce qu'Opella reste sous contrôle de Sanofi", a indiqué à l'AFP le coordinateur CFDT au sein de Sanofi, Humberto de Sousa.

Deux ministres en visite sur le site

Le ministre de l'Economie Antoine Armand et son homologue de l'Industrie Marc Ferracci sont arrivés aux alentours de 10H sur le site de Lisieux, qui produit la quasi-totalité du Doliprane, le médicament le plus vendu du pays, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le maire de Lisieux et plusieurs parlementaires étaient également présents. Une trentaine de personnes, dont des syndicalistes, étaient rassemblés devant les grilles de l'usine qui emploie 250 personnes.

Celle-ci était "presque à l'arrêt", a indiqué Humberto de Sousa.

Sanofi sans doliprane, comme un repas sans fromage ? – 11/10

12:17

"On est la petite boîte jaune qui fait réagir l'opinion publique, les médias et nos dirigeants", en référence à la boîte de Doliprane, lance à l'AFP M. Johann Nicolas délégué syndical CGT Lisieux et "notre première requête, c'est restons Sanofi".

J.R. avec AFP