Peugeot et Citroën en route pour la Californie

Larry Dominique, patron de PSA en Amérique du Nord, a confié que la Californie, la Floride ou encore New York pourraient être parmi les premiers États à voir rouler des modèles du groupe PSA sur leurs routes.

Le retour de PSA aux États-Unis se dessine petit à petit. Ce mardi, lors d’une rencontre avec l’association de la presse automobile à Détroit (Michigan), Larry Dominique, le patron de PSA en Amérique du nord, a tracé une première carte des ventes du groupe français aux États-Unis.

De la Californie à New York

Larry Dominique cible 15 États, qui représentent 62% des ventes de voitures dans le pays. "Ces États m’intéressent particulièrement car ils représentent de gros volumes, et les clients y sont prêts à acheter des voitures importées", a précisé le directeur exécutif de PSA North America, selon le site spécialisé Automotive News.

Parmi ces 15 États, PSA ciblerait la Californie, le Texas, la Floride, l’Illinois, ou encore New-York et Washington. L’Arizona, le New Hampshire, le New Jersey, le Massachussets, la Virginie, la Caroline du Nord, la Géorgie et la Maryland complètent cette carte des premiers États américains à accueillir sur leurs routes des véhicules Peugeot, Citroën ou DS. Larry Dominique n'a pas cité le nom du 15e état.

C’est l’une des interrogations sur ce retour: quelle marque et quels modèles seront d’abord commercialisés outre-Atlantique? Ni Larry Dominique, ni Carlos Tavares n’ont pour le moment donné de détails sur ce sujet. PSA aurait cependant déjà commencé à travailler sur des modèles dédiés au marché américain, en vue de vendre des véhicules en 2026. D’ici là, le groupe a lancé l’an dernier à Seattle (état de Washington) son application de mobilité Free2Move. PSA compte progressivement étendre cette offre pour installer progressivement son image et une clientèle sur le marché américain, marché que Peugeot avait quitté en 1991. La prochaine étape sera dans les prochaines semaines le lancement d’un service d’auto-partage avec une flotte de 600 véhicules.

Larry Dominique, ancien de Nissan USA, comme Carlos Tavares, est aujourd'hui le patron de PSA en Amérique du Nord. © JIM WATSON / AFP

Un retour contrecarré par Donald Trump?

Les actuelles tensions entre Donald Trump et les États européens pourraient cependant constituer un obstacle à ce come-back. "Les taxes douanières auraient un impact sur le calendrier de notre retour sur le marché américain comme sur le coût" d'un tel projet, a déclaré ce mardi à Detroit Larry Dominique, rapporte Bloomberg.

PSA pourrait alors se tourner vers le Canada. Alors que Donald Trump souhaite taxer à 25% les voitures importées d’Europe, le Canada et l’Union Européenne ont en effet conclu il y a quelques semaines un nouveau traité de libre-échange. Le groupe compte de toute façon vendre ses véhicules dans 4 provinces: l’Alberta, la Colombie Britannique, l’Ontario et le Québec. "Je croise les doigts, a ajouté Larry Dominique. Je pense que nous pourrions avoir du succès au Québec".

Pendant quelques jours, Peugeot USA disposait d'un compte Twitter. Un 'fake' dont PSA a demandé la suppression. © Copie d'écran

Quand Peugeot USA avait déjà un compte twitter

Le retour de Peugeot aux États-Unis semble très attendu par certains internautes. Fin juin, un compte nommé ‘Peugeot USA’ est ainsi apparu sur Twitter, annonçant le retour de la marque pour 2026. Photos de modèles, publicités rétro, annonces appelant aux voyages, le compte avait tout d’un travail d’image pour préparer le retour de la marque. Il s’agissait en fait d’un faux compte. PSA a demandé sa suppression, et le compte a depuis disparu. Un signe de l’impatience de la part de certains fans de l’arrivée officielle des modèles au Lion outre-Atlantique?

Pauline Ducamp