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Nucléaire: la centrale de Fessenheim sera fermée d'ici à 2022, confirme François de Rugy

Le ministre de la Transition assure que la centrale nucléaire de Fessenheim sera fermée d'ici 2022.

Le ministre de la Transition assure que la centrale nucléaire de Fessenheim sera fermée d'ici 2022. - SEBASTIEN BOZON-AFP

La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) sera fermée d'ici à 2022, selon le ministre de la Transition énergétique, François de Rugy, qui n'a toutefois pas précisé de date. Il a admis que le sort du site alsacien n'était plus lié au démarrage de l'EPR de Flamanville.

La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace se fera bien durant le quinquennat d'Emmanuel Macron. Elle "fermera pendant ce mandat, d'ici à 2022", a déclaré François de Rugy, le ministre de la transition écologique et solidaire, sur l'antenne de France Info tout en tempérant, "je ne peux pas vous dire la date au mois près."

Justifiant l'absence de date précise sur la fermeture du site alsacien, il a ajouté: "il y a plusieurs questions". "D'abord il y a un processus d'accompagnement, y compris social, parce qu'il y a des personnes qui travaillent et qu'il faut les reconvertir. Il y a un processus aussi d'économie du territoire, qui ne vivait que là-dessus et donc il faut aussi diversifier. Et puis enfin il y a une question d'approvisionnement de l'électricité."

Quel avenir pour le territoire de Fessenheim?

C'est d'ailleurs pour aborder ces sujets que le secrétaire d'État à la Transition écologique Sébastien Lecornu préside ce jeudi 4 octobre un comité de pilotage sur l'avenir du territoire de Fessenheim à la préfecture de Colmar.

En confirmant une date butoir pour la fermeture de Fessenheim (Haut-Rhin), François de Rugy a en profité pour déclarer que le sort de la centrale alsacienne n'était plus nécessairement lié au démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), "dont on ne connaît pas le calendrier exact", a ajouté le ministre de la Transition écologique.

L'Autorité de sûreté nucléaire met la pression sur EDF

"Aujourd'hui, on est obligé d'envisager de ne pas faire les deux opérations en même temps car tout simplement nous n'avons pas de date", a dit François de Rugy sur France Info. "EDF n'est pas capable de nous donner une date et l'Autorité de sûreté du nucléaire non plus sur l'ouverture de Flamanville."

Hier, mercredi 3 octobre, l’Autorité de sûreté nucléaire a remis la pression sur EDF concernant les anomalies récurrentes de soudures sur des tuyauteries de Flamanville en estimant que "les écarts constatés traduisent une défaillance de la surveillance réalisée par EDF sur certaines activités du chantier du réacteur EPR de Flamanville. Elle demande par conséquent à EDF d’étendre la revue de la qualité des matériels installés sur ce réacteur".

F.Bergé