Malgré la guerre, les Français sont de nouveau prêts à voyager loin

"On est revenu à un niveau de réservation équivalent de 2019" témoigne sur le plateau de Good Morning Business Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde.

Après deux ans de crise sanitaire qui ont limité les voyages, de nombreux Français rêvent de destinations lointaines. Et la guerre en Ukraine n'a finalement pas douché ces bonnes intentions, indique Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, spécialisé dans le voyage sur-mesure, sur BFM Business.

"Depuis une petite semaine – moi comme mes concurrents - on est revenu à un niveau de réservation équivalent de 2019 comme si les Français considéraient que finalement cette guerre ne changeait pas grand-chose pour eux ou alors allait se terminer rapidement" explique-t-il.

Pourtant, le début de l'invasion russe avait stoppé net les réservations, reconnaît-il. "La guerre arrive le 24 février et en 24 heures, on est passé de +20% à -20%. Un écart de 40% très important et c'est remonté petit à petit jusqu'à la semaine dernière" poursuit le patron.

Inflation

Côté destinations, l'heure est à l'exploration du monde entier, ou presque. "Il n'y a pas beaucoup d'écarts en dehors d'un fait majeur: plus personne ne va en Asie" affirme Jean-François Rial. Autrement "tout le monde va partout: Amérique latine, Etats-Unis, toute l'Europe avec un petit frein sur l'Europe de l'est évidemment."

Et il n'y a pas non plus de différences entre le moyen et le long-courrier. "Il y a surtout des clients qui achètent des prestations plus chères. Ils ne partent pas plus longtemps mais ils dépensent vraiment plus. Il se rattrapent clairement" poursuit le PDG de Voyageurs du Monde.

Ce dernier observe néanmoins un sérieux point noir: la hausse des tarifs. "L'avion, ce n'est pas le pire, paradoxalement" indique-t-il. "Par contre, sur l'hôtellerie, clairement il y a une énorme inflation avec les coûts de l'alimentation, de l'énergie, de réouverture…"

Thomas Leroy Journaliste BFM Business