Linky: Enedis revendique 24 millions de compteurs installés et "90% de clients satisfaits"

Le déploiement du compteur électrique communiquant Linky continue de se dérouler vaille que vaille en dépit d'une opposition qui n'a pas abdiqué. Il "se déroule dans de bonnes conditions" a assuré ce mardi Enedis, au lendemain de l'annonce d'une possible procédure collective dirigée contre lui, par un cabinet d'avocat toulousain.
La distributeur d'électricité prend acte du lancement de cette nouvelle action contentieuse contre le déploiement de ses compteurs, mais "tient à contester formellement les affirmations relayées par [des] avocats". Ceux-ci avaient lancé lundi une souscription en ligne pour permettre à des personnes refusant l'installation des compteurs d'engager "pour le prix d'un café par semaine" une procédure collective contre la filiale d'EDf en charge du déploiement national du compteur communiquant.
Objectif: 35 millions de compteurs à installer d'ici 2021
"Aujourd'hui, 90% des clients se disent satisfaits de l'installation de Linky. Cette action lancée par des avocats ne nous semble pas refléter la réalité de ce que vivent au quotidien nos clients et nos équipes sur le terrain", affirme la filiale d'EDF, qui a installé plus de 24 millions de compteurs sur les 35 millions au total qu'il s'est fixé pour objectif d'installer d'ici 2021.
"Son installation, qui se fait dans le respect total de la propriété privée, ne peut relever d'un choix personnel dans la mesure où la loi est claire sur le caractère obligatoire du déploiement", rappelle aussi Enedis.
Linky, qui permet le relevé à distance la consommation d'électricité domestique, fait l'objet de controverses récurrentes et a donné lieu à des multiples contentieux et recours juridiques depuis son premier déploiement en 2015. Ses détracteurs ont des inquiétudes sur l'exposition aux champs électromagnétiques et le respect de la vie privée.
Sur le fond, Enedis a une nouvelle fois repoussé ces critiques, indiquant que "le nouveau compteur ne génèrait pas plus d'ondes qu'une ampoule électrique d'après l'ANFR" (l'Agence nationale des fréquences) et que l'entreprise "respectait strictement les recommandations de la Cnil en matière de protection des données". La Cnil avait toutefois a mis en demeure EDF et Engie début février, leur donnant trois mois pour mettre en conformité la manière dont ils gèrent la collecte des informations personnelles des consommateurs par ces appareils