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Le cru 2018 a été très bon pour les exportations d'armes françaises

Les commandes à l’exportation d’armements ont représenté en 2018 quelque neuf milliards d’euros pour la France, soit une progression de 30% par rapport à 2017.

Les commandes à l’exportation d’armements ont représenté en 2018 quelque neuf milliards d’euros pour la France, soit une progression de 30% par rapport à 2017. - Arun Sankar-AFP

Les commandes à l'exportation d'armements français ont représenté en 2018 quelque neuf milliards d'euros, soit une progression de 30% par rapport à 2017.

La France a vendu beaucoup d'armes l'an dernier. "Nous avons exporté pour un peu moins de sept milliards en 2017, les chiffres pour 2018 sont très significativement au-dessus, de l'ordre de neuf milliards donc une croissance de 30%", a précisé Florence Parly la ministre des Armées sur l'antenne de Radio Classique.

Deux contrats remportés et signés en 2018 mais pas encore notifiés aux industriels, faute d'acompte versé par les pays concernés, ont toutefois été comptabilisés par le ministère, selon La Tribune, contribuant à embellir les résultats à l'export de l'industrie française de l'armement.

Il s’agit de la vente par Nexter (avec Arquus et Thales) de 442 véhicules légers blindés à la Belgique (1,5 milliard d’euros) et le contrat portant sur 23 hélicoptères NH90 à l’Espagne, soit 550 millions d’euros pour la partie française (Airbus Helicopters) du consortium NHIndustries qui inclut l'Italien Leonardo et le Néerlandais Fokker.

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Si la croissance est impressionnante d'une année sur l'autre, les exportations d'armes par la France n'ont pas atteint loin s'en faut les niveaux des deux années précédentes. En 2015 et 2016, deux années exceptionnelles, les commandes à l'exportation françaises avaient représenté respectivement 16,9 milliards et 13,9 milliards d'euros.

Enfin, l'utilisation des armes françaises vendues à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dans le conflit au Yémen a été démentie par la ministre des Armées pour ce qui est de leur participation à des phases offensives. La France est régulièrement mise en cause, notamment par la presse et des ONG, pour ses ventes d'armement à destination de Ryad et d'Abou Dhabi, engagés dans le conflit armé au Yémen, qui a fait au moins 10.000 morts depuis 2015, dont de nombreux civils.

Frédéric Bergé