Le Brexit a un "impact minime" sur les opérations d'Airbus

Airbus - Leon Neal - AFP
Le scénario catastrophe est écarté. Grâce à l’accord de commerce et de coopération conclu le 24 décembre dernier entre le Royaume-Uni et l’Union européenne dans le cadre du Brexit, Airbus a échappé au pire. Déjà fragilisé par la pandémie de Covid-19, l’avionneur européen qui emploie 14.000 salariés sur 25 sites outre-Manche pour produire ses ailes d’avions notamment craignait les conséquences dramatiques d’un éventuel "no deal" sur la chaîne de production.
Il n’en sera rien. L’accord commercial entré en vigueur le 1er janvier lui permet de poursuivre son activité sans perturbations majeures, du moins pour l’instant: "Jusqu’à présent, l’impact sur nos opérations est minime", confie un porte-parole d’Airbus. D’autant que le groupe avait anticipé d’éventuels effets néfastes de court terme en assurant trois semaines de stockage des deux côtés de la Manche.
"Il y avait une obligation de mettre à jour la certification des pièces et des appareils afin de se conformer aux nouvelles formalités douanières, mais nous nous étions bien préparés à ces exigences", indique encore le groupe, ajoutant continuer d’"analyser en détail les conséquences (du Brexit) sur (ses) activités".
Perturbations évitées
De manière générale, Airbus dit s’être "préparé depuis des années à tous les scénarios". Il n’empêche, une rupture brutale entre le Royaume-Uni et l’Union européenne aurait sans doute eu des conséquences dévastatrices. Au point que le PDG de l’avionneur, Guillaume Faury, semblait envisager en février 2020 un rapatriement de la production britannique sur le continent dans le cas où le Royaume-Uni et l’UE se séparaient sans accord :
"En cas de no deal, Airbus devra prendre des décisions douloureuses pour le Royaume-Uni. L’aéronautique est une industrie de long terme et nous pourrions être contraints de réorienter nos futurs investissements. Et ne vous y trompez pas, de nombreux pays adoreraient fabriquer les ailes des Airbus", avait-il dit.
Finalement, le patron de l’avionneur est apparu soulagé après l’annonce du compromis trouvé entre les deux parties: "Nous sommes ravis de continuer à travailler avec nos nombreuses parties prenantes dans un esprit de collaboration et de partenariat à long terme. Nous sommes heureux que les perturbations potentielles d’un scénario de non-réalisation aient été évitées", avait-il tweeté fin décembre.