Kawasaki livre un nouveau sous-marin à batterie lithium-ion à la marine japonaise

Ce nouveau sous-marin baptisé Hakugei (baleine blanche) vient de sortir des usines Kawasaki Heavy Industries de Kobe - Ministère japonais de la Défense
Kawasaki ne fabrique pas que des motos. Si cette activité représente 20% de son chiffre d'affaires, le gros de l'activité reste l'industrie dont les chantiers navals. Depuis le XIXe siècle, les navires sont construits à Kobe par Kawasaki Shipbuilding Corporation, filiale de Kawasaki Heavy Industries (KHI). Cette activité lancée par le fondateur du groupe, Kawasaki Shozo, est historique.
Un modèle à propulsion hybride
De ces chantiers vient de sortir un nouveau sous-marin d'attaque commandé par la marine impériale japonaise. Le "Hagukei" (baleine blanche) est le second modèle de la classe Soryu commandé par le gouvernement. Le premier, le "Taigei", a été livré il y a un an.
Ces vaisseaux imposants (3000 tonnes et de 84 mètres de long) ont une énorme particularité. Ils sont équipés de deux moteurs. Un diesel et un second électrique associé à batterie lithium-ion pour l'épauler. Le Japon est le seul pays du monde à utiliser cette technologie, les autres ont opté pour des batteries acide-plomb. Elle nécessiterait moins d'entretien et permettent d'atteindre des vitesses élevées en immersion (20 nœuds), selon DefenseNews.
Le Japon, un concurrent de la France
La marine impériale dispose désormais d'une flotte de 22 sous-marins. En 2018, elle a passé commande à Kawasaki de 16 sous-marins qui seront tous en service en 2023. Cette accélération de la flotte est due aux tensions grandissantes avec la Chine dans le Pacifique.
Avec les sous-marins de la classe Soryu, le Japon est l'un des concurrents du Barracuda à propulsion diesel-électrique du français Naval Group. Kawasaki était face au Français pour le contrat australien dont la rupture brutale a créé une vive polémique diplomatique avec la France. Le Japon était encore fois face à la France pour fournir à l'Inde six nouveaux sous-marins, mais semble s'être retiré, laissant la France au coude à coude avec la Russie, l'Espagne et la Corée du Sud.
