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Isère: la peur de licenciements en cascade chez Arkema après le redressement judiciaire de Vencorex

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Les salariés d’Arkema se sont lancés dans un mouvement de grève illimitée jeudi 5 décembre dernier pour protester contre le plan de réorganisation annoncé par la direction.

Une vingtaine de salariés d’Arkema se sont rassemblés dimanche 8 décembre à Jarrie, en Isère, pour protester contre le plan de réorganisation proposé par la direction du groupe chimique. Arkema présente ce plan comme la conséquence directe de la mise à l'arrêt de son fournisseur de sel, l’entreprise Vencorex, située à Pont-de-Claix.

La direction d’Arkema souhaiterait arrêter la production de chlore, qui demande beaucoup de sel, pour ne garder que les activités chlorate, perchlorate et eau oxygénée, avec du sel provenant d'un fournisseur autre que Vencorex. Interrogé par BFMTV, Éric Pra, opérateur chez Arkema, "pense que sa direction se sert de l’excuse de la fermeture de Vencorex pour fermer la partie sud" de l’usine d’Arkema, la partie chlore, soude, méthyle et fluides techniques, afin de se recentrer sur les autres activités (chlorate, perchlorate et eau oxygénée). Ces dernières sont moins dépendantes de l’activité sel de Vencorex mais Éric Pra "trouve cela inacceptable".

Une assemblée générale ce lundi

Fermer la partie sud du site menacerait environ 150 emplois. Les syndicats craignent que l’entreprise n’aille encore plus loin. Alexandre Fiat, secrétaire CGT Arkema, pense que "l’avenir du site ne sera pas viable si on sépare le nord et le sud".

Pour lui, avec cette décision, "la direction annonce la fermeture complète du site à demi-mot", explique-t-il à BFMTV.

Une assemblée générale doit avoir lieu lundi 9 décembre. Les salariés décideront s’ils reconduisent ou non leur grève, commencée le 6 décembre dernier.

Sébastien Bordry