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GE Belfort: l'intersyndicale proposera mercredi prochain un "plan alternatif"

L'intersyndicale présentera son "plan alternatif" au directeur général de GE gaz power, Scott Strazik, lors d'un comité de groupe européen de cette branche prévu mercredi 18 septembre.

L'intersyndicale présentera son "plan alternatif" au directeur général de GE gaz power, Scott Strazik, lors d'un comité de groupe européen de cette branche prévu mercredi 18 septembre. - Sébastien Bozon-AFP

L'intersyndicale du site industriel de General Electric (GE) à Belfort a indiqué ce vendredi qu'elle proposera mercredi 18 septembre aux dirigeants mondiaux du groupe un "plan alternatif" au projet de restructuration de la direction.

Les syndicats du site GE (General Electric) de Belfort passent à la phase de contre-propositions pour développer l'activité industrielle de l'usine, menacée par un plan social d'ampleur. Le site belfortain est "le centre mondial des turbines à gaz 50 Hz", affirme l'intersyndicale qui estime que les "dirigeants mondiaux des activités commerciale, de gestion de projet, d'ingénérie et de production" doivent être basés dans cette ville, a fait valoir Philippe Petitcolin, délégué syndical CFE-CGC.

Cette proposition figure dans le "plan alternatif" qui sera "soumis directement" au directeur général de GE gaz power, Scott Strazik, lors d'un comité de groupe européen de cette branche prévu mercredi, a-t-il précisé. Ce plan s'appuie sur l'accord d'acquisition du pôle énergie d'Alstom par GE, conclu en novembre 2014. Ce dernier prévoyait que l'industriel américain crée mille emplois et maintienne l'essentiel des activités de turbines à gaz ainsi que le centre de décision mondiale de cette activité sur le site belfortain.

"Aujourd'hui, les dirigeants belfortains n'ont plus de responsabilités mondiales, on est passé d'un centre de décision à un centre d'exécution. Les décideurs sont basés principalement en Suisse", a déploré le syndicaliste CFE-CGC.

Le projet de l'intersyndicale repose, selon elle, "sur les réalités de terrain et le niveau de charge" alors que "le marché rebondit en ce moment et GE a vendu plus de turbines à gaz au premier semestre 2019 que sur l'ensemble de 2018".

Le géant industriel américain avait présenté fin mai 2019 son intention de supprimer près de 1050 postes en France, dont pratiquement 800 dans la seule entité turbines à gaz de Belfort, soit la moitié environ des effectifs de ce site.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé mercredi 11 septembre à la direction de General Electric "d'améliorer très significativement" son plan de restructuration. GE a assuré travailler à une adaptation de son projet. 

Frédéric Bergé avec AFP