Fin du conflit social à Dassault Aviation

La direction de Dassault Aviation et les syndicats CFDT, CGT et FO ont signé un accord mettant fin au conflit social concernant les salaires qui perturbait depuis décembre la production de l'avionneur en France, a-t-on appris vendredi auprès des deux parties.
L'accord prévoit notamment une hausse minimum de 140 euros brut par mois (107 euros net) sur 13 mois du salaire de base des personnels non-cadres, soit 1820 euros par an.
Cette hausse sera également indexée sur l'ancienneté, ce qui fera qu'un salarié avec neuf ans d'ancienneté, par exemple, sera augmenté de 120 euros net, selon Anthony Dupuy, délégué syndical CGT à Mérignac, où est assemblé le Rafale.
A cette augmentation générale s'ajoute 1,7% d'augmentations individuelles, dont 0,5% au titre de l'ancienneté, qui seront versés tandis que les minima salariaux sont revalorisé de 2,8%.
"Du jamais vu"
L'accord prévoit également le paiement de 80% des heures de grève.
Les augmentions individuelles des cadres, qui n'étaient pas parties au conflit, ont été par ailleurs portées à 4,1%, contre 3,75% actés à l'issue des NAO.
"Ce qu'on a gagné c'est du jamais-vu chez Dassault. Certes, ça n'est pas à la hauteur de ce qu'on demandait, mais ce qu'on retient c'est que quand les salariés se sont bougés, les salariés ont réussi à gagner", a affirmé à l'AFP M. Dupuy.
La CGT réclamait une revalorisation mensuelle "de 200 euros net pour tous les salariés" afin de "rattraper" les années précédentes sans augmentation majeure, selon lui.
Le syndicat, ainsi que la CFDT et Force ouvrière, dénonçaient les NAO (négociations annuelles obligatoires) signées en fin d'année entre la direction du groupe d'une part, et la CFE-CGC et l'UNSA de l'autre.
Depuis décembre, le mouvement touchait la plupart des sites de production de l'avionneur, ralentissant la production, sans l'interrompre totalement.