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Elisabeth Borne: les laboratoires pharmaceutiques devront "faire des efforts"

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Invitée de BFMTV/RMC, la Première ministre confirme que le budget de la Sécurité sociale incluera un dispositif pour que l'industrie "participe à l'effort collectif".

Comme les entreprises de l'énergie, les laboratoires pharmaceutiques sont épinglés pour leurs super-profits générés grâce à la crise sanitaire. Ils devront bien participer à "l'effort national", a confirmé sur BFMTV/RMC ce lundi, la Première ministre Elisabeth Borne.

"Je vous confirme que dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui est présenté ce matin, on demande des efforts aux laboratoires pharmaceutiques", annonce la chef du gouvernement.

De quels ordres? Elisabeth Borne botte pour le moment en touche. "On peut tous constater qu'ils ont réalisé un chiffre d'affaires important et donc aujourd'hui je pense qu'il est important qu'ils participent à l'effort collectif", précise la Première ministre.

L'avant-projet de loi, consulté par l'AFP, comprend en effet un chapitre sur la "régulation des dépenses des produits de santé".

Le texte prévoit une forte baisse du déficit de la Sécu, de 17,8 milliards d'euros en 2022 à 6,8 milliards en 2023.

Cette amélioration profiterait essentiellement à la branche maladie, dont les pertes se réduiraient d'environ 20 milliards cette année à 6,5 milliards l'an prochain.

Contribution, taxe, baisse des remboursements des analyses médicales? Le secteur en tout cas rejette cette idée.

"On mélange tout", grogne l'APBN qui réunit les grands laboratoires. "On mélange les tests Covid et les tous les actes Covid. Hors Covid, la valeur moyenne des actes est en baisse de 30% depuis 10 ans et une nouvelle baisse serait inacceptable" affirme l'association.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business