Ascoval: Bruno Le Maire se donne cinq semaines pour trouver un repreneur à l'aciérie nordiste

Le fabricant de tubes français Vallourec, dont l'État est actionnaire à hauteur de 16%, détient 40% d'Ascoval. - François Lo Presti - AFP
Qui pourrait reprendre Ascoval, cette aciérie nordiste en redressement judiciaire? Selon Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, la réponse sera dévoilée dans les semaines qui viennent. Le groupe de métallurgie et mécanique Altifort est considéré comme le repreneur le plus probable d'Ascoval, détenue à 40% par le fabricant de tubes français Vallourec.
"La reprise est compliquée parce qu'il faut faire des investissements et que ces investissements sont coûteux et que le repreneur probable, Altifort, aujourd'hui a besoin de financements complémentaires", a déclaré le ministre devant les syndicats de l'aciérie à Bercy. "Il faut aussi que Vallourec puisse garantir des volumes, des tonnes de commandes et des prix qui puissent être satisfaisants", a détaillé Bruno Le Maire. "Ce sera difficile mais on va y mettre toute notre énergie".
L'État actionnaire de Vallourec
Le ministre de l'Économie a dit travailler "dans les cinq semaines qui viennent" sur cette option, à l'exclusion de toute autre. "Le cap il est fixé, c'est celui de la reprise. Pour moi c'est l'option qui est de loin l'option préférable". Bruno Le Maire a toutefois précisé aux salariés que la reprise serait "difficile" et nécessiterait des investissements "coûteux".
Le fabricant de tubes français Vallourec, dont l'État est actionnaire à hauteur de 16%, détient 40% d'Ascoval. Les 60% restants sont détenus par Asco Industries, ancienne société du groupe Ascométal, lui-même repris par le groupe suisse Schmolz+Bickenbach en février.
Selon la CGT, qui privilégie l'offre d'Altifort face à l'autre repreneur potentiel Boost, l'offre d'Altifort serait suspendue à l'acquisition de nouveaux terrains qui appartiennent à Ascoval pour installer un "train à fil". Altifort demanderait également à Vallourec de les soutenir pendant 18 mois "en volume et en prix" et à l'État et à la Région de les soutenir financièrement, selon le syndicat.
La période d'observation, qui prend fin le 26 septembre, devait permettre aux repreneurs potentiels de déposer des offres de reprise. Altifort est un groupe de métallurgie et mécanique basé à Ham (Somme), propriété de Stanislas Vigier, son président, et Bart Gruyaert.
Constitué il y a seulement quatre ans, le groupe a grandi par rachats successifs pour atteindre un effectif de 1500 salariés, dont 1370 en France, et un chiffre d'affaires prévisionnel de 200 millions d'euros cette année, a exposé Bart Gruyaert.