Antoine Frérot (Veolia): "Dassault a touché 200 millions de dividendes en deux ans"

Antoine Frérot, le PDG de Veolia, était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 3 mars. - -
Au lendemain d'une tentative de putsch avortée chez Veolia Environnement, le PDG du groupe, Antoine Frérot, était l'invité de BFM Business ce 3 mars. Le patron du groupe en a profité pour désigner clairement les responsables de ces manœuvres et leurs motivations
Pour la seconde fois en deux ans, Antoine Frérot a été sur la sellette, avant de finalement sauver son siège. Qui a provoqué ces tentatives de déstabilisation successives? "Ce n'est pas toujours la même source à l'origine des fuites", lâche Antoine Frérot.
"Il y a deux ans, mon prédécesseur y était pour quelque chose", poursuit-il, en référence explicite à Henri Proglio, qui assurait la présidence de Veolia avant lui. La rumeur donnait, en effet, l'actuel PDG d'EDF comme artisan de manœuvres pour remplacer son successeur par Jean-Louis Borloo en 2012. Une opération finalement avortée.
L'action a pris 45% de valeur en deux ans
Aujourd'hui, c'est "un de mes actionnaires, le groupe Dassault", qui est à blâmer, indique le PDG du leader mondial du traitement de l'eau et des déchets. Pourquoi? Parce qu'il regrette que "la valorisation en bourse, depuis qu'il a acheté les titres en 2008, a baissé depuis".
S'il reconnaît que la valeur de l'action Véolia a baissé, Antoine Frérot rappelle que "l'entreprise a pris soin de continuer à verser des dividendes. En deux ans, la famille Dassault a touché à peu près 200 millions d'euros de dividendes de Veolia", précise-t-il. "Mais la valeur de l'action n'a pas assez vite remonté", selon Dassault, "quand bien même elle a pris 45% en deux ans".
"Le rôle d'un patron est de prendre soin de toutes les parties prenantes – les salariés, les actionnaires, les fournisseurs-. L'équilibre compte", martèle-t-il.
Pas question de remettre en cause son action: "je travaille dans cette entreprise depuis 25 ans, je sais comment la transformer, la restructurer, sans la casser. Je tiens le bon rythme. L'entreprise a fait énormément de progrès depuis deux ans".