"Il faut entendre Bernard Arnault": la ministre des Comptes publics assure que "les entreprises ne sont pas des cibles"

Le gouvernement tente de calmer la fronde des grands patrons. De nombreuses voix patronales se sont élevées ces derniers jours pour critiquer la surtaxe d'impôt sur les sociétés, inscrite dans le projet de Budget 2025.
Le patron du géant du luxe LVMH, Bernard Arnault, a notamment déploré une "taxe sur le made in France" qui "pousse à la délocalisation". Invitée sur BFMTV-RMC, la ministre chargée des Comptes publics a assuré avoir "conscience" de "l'effort" demandé aux grandes entreprises.
"Bernard Arnault est la voix d'un artisanat français qui a conquis le monde, donc il faut entendre", a affirmé Amélie de Montchalin.
Mais "nous sommes dans un moment exceptionnel" et "ce qui est sur la table n'aurait jamais été proposé si ce n'était pas exceptionnel", a avancé la ministre, qui a évoqué "un moment collectif d'effort".
"Ce moment n'est pas inutile"
"Ce que j'ai surtout à répondre [aux grands patrons], c'est que ce moment n'est pas inutile" et "qu'en contrepartie" l'exécutif s'engage à "assurer les conditions de leurs innovations, de leur présence, de leurs créations d'emplois", a poursuivi Amélie de Montchalin, citant la relance du "grand chantier de la simplification des normes" et "des procédures" en 2025, ainsi que le déploiement de la facturation électronique, un "équivalent du prélèvement à la source pour les entreprises".
"Les entreprises ne sont pas des cibles", mais "nos alliées" et "nos ancres", a assuré la ministre chargée des Comptes publics.
Sur ce sujet de la surtaxe d'impôt sur les sociétés, Amélie de Montchalin a affirmé une nouvelle fois qu'elle ne serait valable qu'une seule année.
"Il y aura un retour en arrière en 2026" et "vous avez la parole d'un gouvernement", a-t-elle promis.