Heures supplémentaires: "elles pourraient être davantage défiscalisées", selon Gabriel Attal

Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, ne ferme pas la porte à un rehaussement du plafond annuel des heures supplémentaires défiscalisées. Interrogé au micro d’Apolline de Malherbe, l’ancien porte-parole du gouvernement a affirmé qu’il s’agissait d’"une proposition avancée par un certain nombre des députés de la majorité et de l’opposition". Elle complèterait ainsi le projet de loi pour le pouvoir d’achat présenté le 7 juillet par le gouvernement.
"C’est typiquement un débat qu’on va avoir au parlement", a assuré le ministre.
Actuellement, les heures supplémentaires ne sont pas prises en compte dans le calcul de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 5000 euros de rémunération nette. Un montant maximal qui pourrait donc être relevé à 6000 ou 7000 euros par an.
Une proposition "cohérente" avec la volonté politique du gouvernement
Si cela ne fait pas partie du projet de loi initial du gouvernement, Gabriel Attal a affiché son soutien à une telle proposition.
"C’est cohérent avec notre volonté de faire en sorte que le travail paye mieux", a-t-il notamment estimé.
"On a beaucoup fait dans le quinquennat qui vient de s’écouler pour défiscaliser les heures supplémentaires", a-t-il aussi rappelé.
Le 1er janvier 2019, Emmanuel Macron avait rétabli la défiscalisation des heures supplémentaires, initialement mise en place par Nicolas Sarkozy, avant d’être supprimée en 2012. Il s’agissait d’un pas supplémentaire par rapport à son projet électoral qui prévoyait une simple exonération des charges sociales.