Grève SNCF: trois TGV Atlantique sur dix en circulation mercredi

Des trains en gare SNCF (Photo d'illustration). - Loic Venacnce- AFP
Le service restera très perturbé mercredi, avec trois TGV sur dix, en raison de la poursuite d'une grève au centre de maintenance des rames de Châtillon (Hauts-de-Seine), a indiqué Gwendoline Cazenave, la directrice du TGV Atlantique.
Huit TGV sur dix vont circuler sur l'axe Atlantique pour le pont de la Toussaint et le retour des vacances scolaires de jeudi à dimanche, a assuré mardi la SNCF à l'AFP. Selon une information BFMTV, la SNCF a récupéré des rames des autres axes et a augmenté la cadence d’autres centres franciliens qui s'occupent d'une partie de la maintenance du technicentre atlantique pour permettre d'augmenter le nombre de train sur les voies.
"Des TGV desservant d'autres lignes ont été "prêtés" à l'axe Atlantique et des rames ont pu être révisées en province, a précisé Gwendoline Cazenave, qui loue "un grand élan de solidarité dans l'entreprise. Toutes les destinations seront servies".
Les clients seront contactés dès mardi soir, par mail ou par SMS, à commencer par ceux dont les trains seront supprimés, a dit la responsable, rappelant que la SNCF s'engage à échanger ou rembourser les billets sans frais au besoin.
Dans l'après-midi, une trentaine de grévistes du Technicentre de Châtillon, soutenus par quelques dizaines de collègues venus d'autres établissements, se sont rassemblés devant le siège social de la SNCF à Saint-Denis pour demander à être reçus par la direction, sans succès.
Si la SNCF est parvenue à assurer au moins 80 % des trains depuis le début de la grève le 21 octobre, ce n'est plus le cas depuis ce lundi où 30 % des TGV étaient en circulation en pleine période de vacances scolaires.
Un accord local remis en cause
Les grévistes dénoncent le projet de la SNCF de mettre fin à un accord local leur assurant douze jours de repos supplémentaires. En contrepartie, la direction de l’entreprise s’était engagée à revoir le nombre de week-end et de nuits travaillés. Inadmissible pour les cheminots du centre de maintenance de Châtillon.
Selon la SNCF, le projet de supprimer les douze jours de repos aurait déjà été retiré depuis la semaine dernière. Les grévistes réclament désormais un paiement des jours de grève, que la direction leur refuse, la garantie de ne pas faire l'objet de sanctions disciplinaires en raison de leur arrêt de travail et une "revalorisation", c'est-à-dire une prime de 3.000 euros.
Ce "mouvement social est aujourd'hui sans objet dans la mesure où le projet de réorganisation qui était demandé a été retiré par la direction régionale. Dès lors, la demande de prime pour reprendre le travail paraît a minima hors sujet, en tout cas injustifiée", a estimé dans l'après-midi le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari à l'Assemblée nationale.