Totalenergies signe un accord pour récupérer pendant 15 ans l'huile de cuisson de restaurateurs

Ces huiles usagées collectées auprès de restaurateurs et d'industriels seront expédiées vers les bioraffineries de La Mède et de Grandpuits

Totalenergies renforce son approvisionnement pour la production de biodiesel et de carburant d'aviation durable (SAF). Le groupe français a annoncé ce mardi avoir signé un accord avec l'entreprise Quatra pour la fourniture de 60.000 tonnes par d'huiles de cuisson usagées d'origine européenne.

Cet accord porte sur une durée de 15 ans à compter de 2026. Quatra va collecter les huiles de cuisson usagées directement chez les restaurateurs, les chaines de restauration ou les industriels en France et en Europe. Elles sont ensuite acheminées et filtrées sur les sites Quatra avant d’être expédiées vers les bioraffineries Totalenergies pour la production de biocarburants routiers et carburants aériens durables (SAF).

C'est notamment la raffinerie de la Mède dans les Bouches-du-Rhône, démarrée en 2019, et celle de Grandpuits qui doit entrer en service en 2026 qui seront chargées de transformer l'huile en carburant.

"Je me réjouis de cet accord stratégique avec Quatra qui poursuit notre objectif de sécuriser l’approvisionnement des matières premières nécessaires à la production de biocarburants dans nos bioraffineries. Le développement des biocarburants constitue un des axes stratégiques de notre Compagnie", s'est félicitée Valérie Goff, Senior Vice President Renewable Fuels & Chemicals de Totalenergies.

Objectif 70% de biocarburants en 2050

La production de biocarburants routiers et de SAF est un enjeu majeur pour les énergéticiens alors que l'Union européenne est parvenue en 2023 à un accord prévoyant d'atteindre une proportion de 70% de biocarburants et de carburants de synthèse dans les carburants d'aviation d'ici 2050, afin d'atteindre son objectif de neutralité carbone à cet horizon.

Les compagnies aériennes déplorent toutefois une production européenne de SAF trop lente et donc des biocarburants trop chers, ce qui freine leur transition.

Paul Louis avec Reuters