Tableau de bord de l'énergie: la situation reste stable et ne devrait pas s'aggraver
La situation énergétique a peu évolué dans le champ d'EDF sur la semaine passée. L'énergéticien compte toujours 19 réacteurs à l'arrêt sur les 56 qui composent le parc nucléaire français. Près de la moitié, huit pour être exact, sont immobilisés pour des problèmes relatifs au phénomène de la corrosion sous contrainte.
Bien que le nombre d'infrastructures arrêtées ait pratiquement doublé en à peine deux mois, la situation ne devrait pas s'aggraver à court terme. EDF ne prévoit pas de modifier son calendrier de maintenance des centrales nucléaires alors que d'importantes fissures ont été découvertes sur trois sites ces dernières semaines. L'opérateur maintient également son objectif de production d'électricité pour cette année.
Pour rappel, l'énergéticien souhaite repasser au-dessus du seuil symbolique des 300 TWh d'électricité produite en 2023 après une année 2022 qui s'est soldée par le niveau de production le plus faible de la filière depuis presque 35 ans, à 279 TWh.
Les stocks d'eau repartent à la hausse, ceux de gaz poursuivent leur baisse
Le statu-quo s'observe également pour les barrages dont le taux de remplissage progresse de deux petits points sur une semaine à la faveur des précipitations constatées ces derniers jours. Leur niveau reste néanmoins inférieur aux niveaux habituels avec des disparités selon les zones géographiques, la situation étant plus critique pour les infrastructures des Alpes que celles des Pyrénées ou du Massif central.
En ce qui concerne les stocks gaziers, ces derniers continuent de plonger et ne sont plus remplis qu'à 30% contre 34% la semaine dernière et 40% il y a quinze jours. Pour autant, cette baisse des réserves de gaz est totalement maîtrisée par Engie qui à l'habitude de les vider à cette période de l'année avant de les remplir à nouveau à partir du mois d'avril et jusqu'à la fin de l'été. En effet, les arrivages de gaz naturel liquéfié se poursuivent sur les cotes européennes.