Tableau de bord de l'énergie: EDF accumule du retard sur les réacteurs, les réserves d'eau proches de la normale

Une difficulté s'ajoute au contre-la-montre entrepris par EDF jusqu'à cet hiver. Dans le sillage des grèves dans les raffineries et dépôts de carburant d'Esso et de TotalEnergies, plusieurs sites nucléaires de l'énergéticien sont également touchés par un mouvement social depuis la semaine dernière. EDF identifiait six sites concernés avant ce week-end tandis que la CGT en dénombrait neuf le lendemain: Belleville, Bugey, Cattenom, Cruas, Dampierre, Gravelines, Paluel, Saint-Alban et Tricastin. Une situation qui n'a pas tardé à peser sur le calendrier, déjà très serré, de l'énergéticien.
D'après le tableau de bord de l'énergie de BFM Business, aucun avancement n'est à signaler sur le plan des redémarrages de réacteurs nucléaires cette semaine puisque 25 d'entre eux sont toujours à l'arrêt. Les relances de six réacteurs ont été retardés depuis la semaine dernière sur les sites de Tricastin, Saint-Alban, Cattenom et surtout Cruas dont 3 structures sur 4 sont concernés par ces retards. Le mois de novembre est déjà crucial pour relancer 12 réacteurs afin d’être prêt pour l’hiver prochain.
Les réserves d'eau s'approchent de leur niveau habituel
En attendant d'aborder ce mois de novembre décisif, EDF essaye de se rassurer sur le front des barrages d'eau. Les réserves restent remplies à hauteur de 64%, comme la semaine dernière, mais elles sont plus proches d'un point de leur moyenne historique à cette période dont le taux est d'environ 70,6%. Ce rapprochement s'explique par le fait qu'EDF ne puise plus dans les barrages depuis un mois et demi pour économiser l’eau. Les pluies de l’automne devraient permettre de remonter leur niveau d’ici la fin de l’année, notamment pour ceux des Alpes du Sud, des Pyrénées et du Massif Central dont le remplissage varie encore entre 52 et 58%. Le secteur des Alpes du Nord s'en sort mieux avec des réservoirs remplis à 80%.
Enfin, les stocks de gaz demeurent à 98%, leur maximum technique même s'il faut rappeler qu'ils ne couvrent "que" 25% de la consommation annuelle en gaz en France.