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Les grèves retardent encore la maintenance de 9 réacteurs nucléaires

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Les négociations salariales au sein d'EDF vont commencer "la semaine prochaine", indique une déléguée syndicale.

L'inquiétude continue à monter du côté des centrales nucléaires françaises. Les opérations de maintenance de réacteurs, cruciales pour des remises en route avant cet hiver, sont à nouveau retardées ce vendredi en raison de grèves pour les salaires.

Selon Virginie Neumayer, déléguée syndicale FNME-CGT (Fédération nationale des mines et de l'énergie) citée par Reuters, ces travaux sont retardés sur neuf réacteurs, répartis sur cinq sites.

Le mouvement qui a débuté il y a deux semaines concerne trois réacteurs de la centrale de Cruas (Ardèche), deux réacteurs de celle du Tricastin (Drôme), deux réacteurs de celle de Cattenom (Moselle), un réacteur de celle du Bugey (Ain) et un réacteur de celle de Gravelines (Nord).

Des salariés préparent également des grèves au niveau des centrales de Dampierre (Loire) et Paluel (Seine-Maritime) pour ce week-end, a précisé Virginie Neumayer.

Impact

Bonne nouvelle néanmoins, les négociations salariales au sein d'EDF vont commencer "la semaine prochaine", a indiqué la déléguée.

De son côté, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré vendredi matin sur LCI espérer que la situation s'apaise. "Nous venons d'apprendre que la CGT Energie signait l'accord de branche sur l'augmentation salariale (...) je pense que c'est une bonne nouvelle pour détendre la situation".

Il y a urgence car le calendrier de redémarrage des centrales en maintenance est serré. 25 réacteurs nucléaires sont encore à l'arrêt, 15 le sont pour contrôle ou réparation de soudures affectées par les corrosions. Or tout le par doit être opérationnel pour assurer une production d'électricité suffisante pour cet hiver.

"Les grèves peuvent avoir un impact sur certains travaux de maintenance", a indiqué EDF à l'AFP, sans être en mesure dans l'immédiat d'évaluer si le calendrier de retour au réseau de ces installations serait affecté par ces mouvements. Le cas échéant, EDF serait tenue de le communiquer.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business