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Energie

Près de 7% des stations-service en manque de carburant, pas de risque de pénurie à ce stade

6,7% des stations-service manquaient du gazole ou d'essence ce jeudi. Les professionnels écartent à ce stade tout risque de pénurie.

Sans créer de pénurie à ce stade, les expéditions de carburants étaient toujours bloquées ce jeudi matin à la sortie des raffineries du groupe TotalEnergies, afin de protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, a indiqué la CGT-Chimie. "La grève a été reconduite sur tous les sites de TotalEnergies ce matin", a affirmé Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie, syndicat qui a appelé à une grève reconductible.

Pour autant, l'immense majorité des 10.000 stations françaises étaient approvisionnées ce jeudi. En effet, seules 6,7% d'entre elles étaient en manque de carburant. Il existe toutefois des disparités entre départements, l'Ouest du pays étant plus touché que la moyenne nationale, avec environ un quart des stations de Sarthe, d'Indre-et-Loire et du Calvados qui manquaient soit d'essence, soit de gazole, selon les remontées des stations disponibles sur le site prix-carburants.gouv.fr.

6,7% de stations-service en difficulté
6,7% de stations-service en difficulté © prix.carburant.gouv

"Il n'y a quasiment aucun problème"

Bien qu'aucun carburant ne sorte des raffineries en grève, il existe 200 dépôts en France qui continuent d'approvisionner les stations et les raffineries elles-mêmes continuent de produire du carburant: de l'essence et du gazole qui devront jusqu'à nouvel ordre être stockés sur place, faute de pouvoir sortir. Il faudra donc plusieurs jours de blocage, voire des semaines, avant que les réserves sur site ne soient pleines et nécessitent l'arrêt effectif de la production pour des raisons de sécurité. Un durcissement de la grève via un arrêt de la production a certes été évoqué à la raffinerie de Feyzin mais pour l'instant, "la situation est inchangée", a affirmé Eric Sellini, précisant que "la direction cherche à éviter un arrêt complet".

A ce stade, "il n'y a quasiment aucun problème" et pas de ruée à la pompe, a déclaré sur France info Olivier Gantois, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP): "On était (mercredi) légèrement au-dessus du niveau normal de rupture de stock de carburant en station. (...) Il y a en permanence, malheureusement, des stations-service en manque de carburant, indépendamment des grèves", a-t-il ajouté.

Invité sur RMC et BFMTV, le patron d'Intermarché, Thierry Cotillard, s'est lui aussi montré rassurant: "L'inquiétude porte sur l'essence. Il n'y aura pas de problème avec le gazole. Mais comme il y a des raffineries aujourd'hui qui commencent à ne plus expédier, il y a un risque. Mais la bonne nouvelle, c'est que dans ce cas-là, il y a les stocks d'urgence de l'Etat dans lesquels on n'a pas puisé, donc si les raffineries ne nous livraient pas ou aurait la solution de l'Etat, de ses stocks, et on tiendrait quelques jours.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco