Olivier Véran: "L'Etat n'a pas vocation à prendre en charge tous les surcoûts liés à l'électricité"

L'Etat vole au secours des petits commerçants. Face à l'envolée des prix de l'énergie, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour soutenir les TPE (bouclier tarifaire pour certaines, amortisseur, report de paiement de charges...). "On n'est pas dans le quoi qu'il en coûte", a toutefois assuré ce vendredi Olivier Véran sur RMC et BFMTV.
"On est dans l'aide adaptée au bon moment pour ceux qui en ont besoin. On avait une aide totale et générale pendant la crise Covid. (...) Là, on aide celles et ceux qui en ont besoin, en l'occurence les TPE de moins de dix salariés qui ne peuvent pas faire face à une hausse de milliers d'euros sur leur facture d'énergie", a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Car "l'Etat n'a pas vocation à prendre en charge tous les surcoûts liés à l'électricité, ni pour les entreprises, ni pour tout un chacun. Si nous le faisions, nous entretiendrions cette boucle qui n'est pas vertueuse de hausse du coût de l'énergie et cela entretiendrait l'inflation", a-t-il poursuivi.
"C'est aux fournisseurs de faire un geste"
Désormais, Olivier Véran estime que "c'est aux fournisseurs de faire un geste". Pour lui, "l'Etat a pris sa part avec le bouclier (tarifaire), avec l'amortisseur, avec tous les dispositifs qu'on a mis en place en faisant du cas par cas". Mais "on ne peut pas dire aux Français qu'on va prendre en charge tous les surcoûts de l'énergie ou les surcoûts liés à l'inflation, sinon on l'entretiendrait", a-t-il martelé.
A cet égard, Emmanuel Macron a appelé jeudi les fournisseurs d'énergie à renégocier tous les contrats des TPE proposant un prix supérieur à 280 euros du mégattheure.