Les bateaux Vedettes de Paris navigueront à l'électrique

Sur la Seine, ces navires transportaient pas moins de 800.000 touristes par an avant la crise sanitaire.

Les automobiles, les avions, les trains mais aussi les bateaux de tourisme fluvial. Tous ces modes de trasport ont amorcé leur révolution écologique en se tournant plus ou moins rapidement vers les énergies propres.

A Paris, la compagnie Vedettes de Paris (à ne pas confondre avec son concurrent Bateaux Mouches) annonce ainsi avoir entamé l'électrifiction de ses 5 navires qui transportaient avant la crise sanitaire pas moins de 800.000 touristes par an, au diesel... Les navires ne seront pas remplacés mais transformés, ce qu'on appelle le "retrofit".

L'entreprise planche en fait sur la question "depuis plusieurs années" et compte mettre en service son premier navire électrique au printemps prochain. Le reste de la flotte devra être convertie avant les Jeux Olympiques parisiens de 2024.

"À terme, la décarbonation de Vedettes de Paris évitera la consommation de 370.000 litres de gasoil par an, soit la production de 1000 tonnes de CO2 annuellement ainsi que le rejet d’émission de particules néfastes pour l’environnement et la santé", explique Vincent Delteil, directeur de site de la compagnie.

Un investissement de 7,5 millions d'euros

Technologiquement, les moteurs diesel seront remplacés par des batteries à recharge rapide afin d'"être en adéquation avec le rythme d’exploitation des bateaux".

"Il s’agissait de s’assurer qu’il était possible, en électrique, de garantir la navigation à des bateaux qui, pré-covid, opéraient non-stop de 10H du matin à minuit passé, avec des escales au port pouvant ne pas dépasser les 20 minutes", explique la compagnie.

L'hydrogène, utilisé par le secteur automobile et ferroviaire a été écarté car "la réglementation ne permet pas d’envisager cette technologie avant une dizaine d’année", ajoute le groupe.

Pour réaliser cette transformation, Vedettes de Paris va investir 7,5 millions d'euros. Une dépense conséquente dans un contexte d'activité encore tendu à Paris, beaucoup de touristes étrangers étant encore absents.

"Nous ne pouvons plus nous permettre de consommer du gasoil et d’émettre tant de gaz à effet de serre (GES)", assure Marie Bozzoni, Directrice Générale. "Il faut préparer notre avenir commun et pour cela, c’est maintenant qu’il faut agir".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business