À Paris, des laveries augmentent les tarifs des machines face à la flambée des prix de l'énergie

Pour la première fois depuis des années, Sylvain Chaumont, gérant de plusieurs laveries dans la capitale, va devoir augmenter ses tarifs. "Je suis obligé", déplore-t-il au micro de BFMTV.

L’inflation touche tous les secteurs, y compris celui des laveries automatiques. C'est le cas à Paris, où Sylvain Chaumont, gérant d'une vingtaine d'établissements depuis dix-huit ans, a été contraint d'augmenter ses prix pour faire face à la hausse des coûts.

"Le tarif du séchoir, à 1€ les dix minutes, est passé à 1,20€. Et l'année prochaine, je pense que je vais passer à 1,40€. Je suis obligé", dit-il au micro de BFMTV.

"Obligé"… car sa facture d’électricité pour un lavomatique, est passée de 600 à 1600 euros par mois. Pour le gaz, l'augmentation est encore plus importante: de 32 à 216 euros le méga watt, la facture a été multipliée par 6,75.

Vers un bouclier tarifaire?

Sylvain envisage aussi, de baisser les températures de ses machines à laver. "On va arrêter les 90 degrés et passer à 70 ou 80", explique-t-il, indiquant qu'il envisage également de supprimer les programmes les plus énergivores des appareils. C'est la première fois depuis plusieurs années que ce gérant est contraint d'augmenter les tarifs face à la flambée des prix de l'énergie.

Les hausses sont souvent minimes… 30 ou 40 centimes par machine. Mais représentent parfois beaucoup pour ceux qui se rendent plusieurs fois par semaine dans les laveries automatiques.

Dans un autre lavoir parisien où Céline se rend plusieurs fois par semaine, les prix aussi ont augmenté. Avant, la machine, "c'était 3,60€, maintenant c'est 4 euros. Automatiquement, ça va augmenter le budget mensuel", dit-elle.

De son côté, l’Association française des laveries indique être en contact avec le ministère de l’Economie. Leur objectif est d'obtenir un bouclier tarifaire pendant la crise, pour les 5000 lavomatiques implantés en France.

Baptiste Keïta et Edgar Bequet