"Du plus petit patron jusqu'à Bernard Arnault": Gérald Darmanin estime qu'"il faut remercier" les chefs d'entreprises

Gérald Darmanin prend la défense des chefs d'entreprise. De Bernard Arnault (LVMH) à Patrick Pouyanné (Totalenergies) en passant par Guillaume Faury (Airbus), plusieurs grands dirigeants ont exprimé ces derniers jours leur inquiétude, voire leur colère, face aux hausses d'impôts prévues dans le Budget 2025.
Mais "il faut les écouter, les remercier, plutôt que les insulter", a réagi ce vendredi sur BFMTV Gérald Darmanin.
"Que le politique prenne des décisions, y compris qui ne plaisent pas aux patrons, c’est normal. Mais il me semble qu’on doit plutôt les remercier, les écouter, que ce soit le plus petit patron jusqu’à Bernard Arnault", a ajouté le ministre de la Justice.
Il a estimé que "si on veut une France souveraine, il faut de grandes entreprises avec de grands capitaines d'industrie". Donc "je comprends bien qu'il vaut mieux un Budget pas très bon avec une augmentation d'impôts que pas de Budget du tout. Je pense que le Premier ministre a très bien fait, mais ça ne veut pas dire qu'il faut insulter les patrons qui disent 'On a des difficultés'", a encore déclaré Gérald Darmanin.
"La politique de l'offre, ça a marché"
Le garde des Sceaux a mis en garde contre toute tentation d'abandonner la politique de l'offre qui pourrait pousser les grands patrons à investir ailleurs qu'en France, qui plus est à l'heure où Donald Trump promet une politique plus pro-business que jamais de l'autre côté de l'Atlantique.
"Que fera Bernard Arnault, sans doute dans les prochains mois, les prochaines années? Il va ouvrir le prochain atelier de confection de LVMH pas dans la Creuse ou en Ardèche, mais dans le Tennessee parce que j’ai l’impression que c’est ce qui se dessine dans les politiques économiques aux États-Unis", a indiqué Gérald Darmanin, ajoutant que s'"il y a beaucoup de choses à dire et à redire sur M. Trump, incontestablement ça bouge et nous, on a l'impression parfois qu'on est un peu lyophilisé".
Celui qui était ministre des Comptes publics lors du premier mandat d'Emmanuel Macron en a profité pour vanter son bilan, assurant "qu'il y a sept ans, on disait 'La France, ça bouge'". Il a rappelé que le gouvernement de l'époque auquel il appartenait a "baissé le déficit, la dépense, (...) baissé les impôts, supprimé l'ISF, baissé l'impôt sur les sociétés, mis en place la flat tax, supprimé la taxe d'habitation"... "Les gens disaient 'On va investir en France'. La politique de l’offre, ça a marché", a-t-il conclu.