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- Après un été marqué par l'incertitude qui a suivi les élections législatives puis la trêve des Jeux olympiques, le monde économique fait sa rentrée ce lundi à La Rencontre des entrepreneurs de France, organisée par le Medef.
- Pour l'occasion, BFM Business délocalise son antenne à l'hippodrome de ParisLongchamp pour vous faire vivre l'événement avec des émissions spéciales en direct et la retransmission des principales prises de parole. Regardez le replay de la table ronde "La nouvelle carte des pouvoirs"
- Alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de Premier ministre, les patrons font part de leur inquiétude. Mais ils ne sont pas défaitistes pour autant en cette rentrée. Lire l'article
- Dans son discours d'ouverture, le président du Medef Patrick Martin a appelé à maintenir la politique économique en place depuis 2017 et attaqué le programme "mortifère" de la France insoumise. Lire l'article
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"Plus d'industrie, c'est bon pour le pouvoir d'achat", estime Alexandre Saubot
Le temps des services est révolu. Pour Alexandre Saubot, président de France industrie et président du conseil d'administration de France Travail, c'est sur l'industrie qu'il faut miser pour assurer la croissance et le pouvoir d'achat.
"Plus d'industrie, c'est bon pour le pouvoir d'achat", estime Alexandre Saubot.
Il assure que 'l'augmentation de la création de richesse dans un pays comme la France, c'est plus d'innovation; plus de formation, une augmentation des compétences, c'est remettre en marche l'ascenceur social".
"La vérité sur le smic comme sur l'augmentation du salaire et des revenus est une attente tout à fait légititime. Mais elle ne peut s'asseoir durablement que sur une augmentation de la création de richesse", a déclaré Alexandre Saubot.
Bruno Le Maire ovationné par les adhérents du Medef
Dans son discours d'ouverture de la Ref, Patrick Martin a tenu à saluer le ministre démissionnaire de l'Économie, présent à l'hippodrome de ParisLongchamp.
"[Il faut] saluer la constance et le courage politique avec lesquels nos gouvernants ont tenu la ligne sur la fiscalité depuis 2017", a tenu à souligner le président du Medef.
"Cher Bruno, nous avons pu avoir des divergences sur le rythme de suppression de la CVAE ou sur la situation si grave du logement, a rappelé Patrick Martin. Tu as été un artisan déterminé et déterminant de ces politiques pro-busines. Je n'oublie pas ton écoute et ta réactivité lorsque avec Geoffroy [Roux de Bézieux] nous échangions durant le Covid tous les jours avec toi. Pour tout cela, merci."
Des mots qui ont été suivis d'une salve d'applaudissements, comme on vous le raconte plus en détails dans notre article.
La revalorisation du Smic serait, selon le Medef, une erreur économique
"Répondre au sujet réel au pouvoir d'achat des salariés modestes par une révalorisation massive du Smic à la charge de nos entreprises" est une "erreur" qui plomberait les entreprises, affirme Patrick Martin.
"Erosion des rentabilités, destruction d'emplois, nouvel écrasement des grilles salariales, perte de compétitivité", liste le président du Medef.
"De A à Z, les effets en seraient ravageurs et prétendre compenser ces surcoûts par des prêts publics aux TPE PME, c'est nous prendre pour des gogos".
"Nous savons qu'une dette se rembourse. Comment le faire si nos résultats sont laminés.
"Je rappelle qu'au niveau du Smic, nos salariés supportent encore 368 euros de charge mensuelle".
Le président du Medef veut construire un "front économique"
Patrick Martin propose de "construire un front économique" pour lister les moyens dont les entreprises ont besoin pour prospérer et se dévélopper.
"Ce mouvement se créera sur la base de travaux menés par nos chefs d'entreprise, des économistes indépendants, des think tank".
Le patron du Medef veut ainsi produire "dans les prochains mois un corps de doctrines, une vision étayée et globale de la réalité du monde, bref de ce dont nous avons besoin".
Partick Martin: "Certains indicateurs se redressent (…) mais cette situation est précaire"
Le président du Medef, se réjouit de voir remonter "certains indicateurs en août" qui permettront au gouvernement de tenir ses prévisions de croissance pour 2024.
"C'est tant mieux, mais cette situation est précaire", note Patrick Martin, relevant quelques points inquiétants.
"5.800 faillites enregistrées en juillet, c'est un record historique et les situations de trésorerie se tendent."
Il relève aussi que "les indicateurs avancés de l'intérim et de la logistique continuent à se dégrader". "L'indicateur PMI manufacturier baisse pour le 8e mois consécutif à un niveau très faible." Il note enfin que "la situation de toute la filière immobilière est franchement critique".
"Face à cela, ce n'est pas des menaces et des coups de canif dont nos entreprises ont besoin, c'est au contraire de stimulation, de lisibilité et de rationalité."
LFI porte une "doxa mortifère et liberticide", selon Patrick Martin
Pour le président du Medef, la France souffre d'une faillite de l’étatisme et d'une centralisation bureaucratique délirante.
"Il faut y remédier", conseille Patrick Martin en pointant du doigt la France insoumise.
"Porter la dépense publique de 57 à 65% du PIB comme le propose LFI ne ferait qu’aggraver nos maux. C’est une doxa mortifère et liberticide."
Pythagore inspire le président du Medef
Lors de son discours, Patrick Martin, président du Medef, a cité Pythagore.
"Pythagore disait que le pouvoir habite auprès de la nécessité", a noté le patron des patrons en précisant qu'"ignorer la nécessité c'est réduire le pouvoir au seul discours".
"C'est un exercice séduisant mais sans lendemain."
Craignant que la France s'expose à "de graves errements", Patrick Martin estime que "la nécessité c'est de rappeler que la prospérité économique et la création de richesse sont la pierre angulaire d'une société apaisée et durable".
Près de 30.000 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi au premier semestre
Selon les chiffres de l'association GSC et du cabinet Altares, le premier semestre de 2024 a été marqué par une accélération des défaillances d'entreprises. Par conséquent, les pertes d'emplois se multiplient pour leurs dirigeants.
Cela a ainsi concerné 29.958 chefs d'entreprise sur les six premiers mois de l'année, une hausse de 18,4% sur un an. Altares avait dénombré 57.729 défaillances d'entreprises en 2023, en augmentation de 35,8% par rapport à 2022.
L'âge médian des entrepreneurs concernés est de 45,8 ans. Les gérants de structures de moins de cinq salariés représentent près de neuf pertes d'emploi sur 10.
Plus d'informations dans notre article.
Les tendances dans le monde du recrutement à la rentrée
Tendance forte du moment, l'IA tient encore la corde en cette rentrée, évoque Marie Hombrouck, fondatrice du cabinet Atorus Executive et membre du MEDEF de l'Est parisien. "On a des attentes, avec un décalage entre ce qu'on annonce et la réalité du terrain. L'IA ne va pas être utilisée pour remplacer les recruteurs, mais pour faciliter leur travail et les rendre plus efficaces."
Il est "important de garde l'humain au coeur du recrutement, pour "éviter les biais", rappelle-t-elle.
Autre tendance forte, les réseaux sociaux. Les recrutements sur LinkedIn se poursuivent également, alors que la plate-forme lance une fonctionnalité de vidéos courtes.
Incertitude politique: "un trimestre de perdu" pour les entreprises?
C'est toute la complexité de cette rentrée économique. D'un côté, la paralysie politique qui court depuis le début de l'été engendre un flou néfaste pour l'activité des entreprises. De l'autre, le climat des affaires reste bon et les indicateurs macroéconomiques ne sont pas particulièrement inquiétants dans l'immédiat.
"Les patrons savent ce qu'ils ont a faire. Maintenant, la situation de flou ne peux pas perdurer trop longtemps. On a perdu un trimestre de croissance depuis le 9 juin et l'annonce de la dissolution", estime Bastien Brunis, porte-parole du Medef.
"On a beau être patron, optimiste et déterminé, le temps commence à être long. L'investissement est au point mort, les recrutements aussi."
Émission spéciale de BFM Business Avec Vous
Pour lancer cette journée de rentrée, Sofiane Aklouf et Sandra Gandoin sont en direct de la Ref avec leurs experts. État d'esprit des entrepreneurs, recrutement, incertitude politique… Ensemble, ils répondent à toutes vos questions pendant une heure!
L'émission est à suivre en direct radio et télé. Et pour poser vos questions, une adresse mail: avecvous@bfmbusiness.fr.

Les patrons inquiets de la situation politique, mais pas défaitistes
Quelle ambiance à Longchamp? Alors que la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef s'ouvre ce lundi, les entrepreneurs naviguent entre inquiétude et enthousiasme, portés par la dynamique des Jeux olympiques, explique notre journaliste Pauline Tattevin dans notre article à lire ici.
Les patrons français comptent bien utiliser cette tribune pour faire passer des messages au futur exécutif. Pour la suite, la CPME a déjà prévu de rencontrer les parlementaires et elle a aussi rendez-vous à l’Élysée, le 3 septembre.
Bienvenue dans ce direct
C'est la rentrée ! En tout cas pour les entrepreneurs de France qui se réunissent aujourd'hui à l'hippodrome de ParisLongchamp. Le "patron des patrons", Patrick Martin, prendra la parole à 14h. Un rendez-vous à suivre en direct sur BFM Business.
Avant cela, dès 12h, BFM Business délocalise son antenne depuis la Ref, pour vous faire vivre les meilleurs moments de cette édition qui se tient dans un contexte politique incertain. Premier rendez-vous avec une émission spéciale de BFM Business Avec Vous de 12h à 13h.