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"Pour tout cela, merci": Bruno Le Maire ovationné à la rentrée du Medef

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Dans son discours inaugural de la Ref, le président du Medef a félicité le ministre démissionnaire de l'Économie qui a durant sept ans à Bercy était "l'artisan de politiques pro-business".

Sept ans à Bercy sous les applaudissements. Bruno Le Maire, le ministre démissionnaire de l'Économie, était semble-t-il ému ce lundi après l'hommage rendu par Patrick Martin, le président du Medef, dans son discours inaugural de la Ref.

Égrenant les nuages menaçants qui pourraient plomber l'économie française, le patron des patrons a d'abord tenu à féliciter les différents gouvernements qui depuis sept ans ont mené une politique de stabilité fiscale.

"[Il faut] saluer la constance et le courage politique avec lesquels nos gouvernants ont tenu la ligne sur la fiscalité depuis 2017", a tenu à souligner Patrick Martin.

Baisse de la fiscalité sur le capital avec la flat-tax, sur les bénéfices avec la diminution du taux d'impôt sur les sociétés ou encore sur les ménages avec la suppression de la taxe d'habitation, le Medef s'est félicité de mesures "qui allaient dans le bon sens".

"Artisan déterminé et déterminant"

Dans un registre plus personnel, il a souhaité faire applaudir par l'assistance le ministre de l'Économie démissionnaire présent dans le public.

"Cher Bruno, nous avons pu avoir des divergences sur le rythme de suppression de la CVAE ou sur la situation si grave du logement, a rappelé Patrick Martin. Tu as été un artisan déterminé et déterminant de ces politiques pro-busines. Je n'oublie pas ton écoute et ta réactivité lorsque avec Geoffroy [Roux de Bézieux] nous échangions durant le Covid tous les jours avec toi. Pour tout cela, merci." Des mots qui ont été suivis d'une salve d'applaudissements.

Depuis les législatives, Bruno Le Maire alerte sur les risques d'un changement de politique économique qui tournerait le dos au redressement des comptes publics et à une hausse de la fiscalité.

"Il y a toujours des alternatives politiques, alertait-il en juillet. La première, ce serait une augmentation massive des impôts. Une autre alternative serait de laisser filer les déficits et la dette. Je veux être tout aussi clair: les marchés ne laisseront pas faire. Cela se traduira immédiatement par la spirale infernale de l'explosion des taux d'intérêt, par une incapacité à financer notre dette et par l'explosion du coût du crédit pour les ménages comme pour les entreprises. Ce serait tout simplement un naufrage économique et financier pour la France."

Une mise en garde reprise par Patrick Martin ce lundi à ParisLongchamp.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco