Patrick Martin pointe des "effets ravageurs" en cas de hausse du Smic

Le message à destination du NFP est passé. Patrick Martin, le président du Medef, ne veut pas entendre parler d'une hausse du Smic. Il a ainsi évoqué les conséquences qui attendent l'économie française selon lui, à la REF organisée par le syndicat patronal :
"Érosion des rentabilités, destruction d’emplois, nouvel écrasement des grilles salariales, perte de compétitivité, autant d'effets ravageurs de A à Z. Prétendre compenser par des prêts publics aux PME/TPE, c’est nous prendre pour des gogos. Nous, nous savons qu’un dette se rembourse, comment le faire si nos résultats sont laminés?"
Le chef d'entreprise a mis dans la même catégorie des "erreurs", la remise en cause de la réforme des retraites et l'alourdissement de la fiscalité. Autant de mesures portées par la gauche, qui revendique Matignon après avoir être arrivé en tête des dernières élections législatives.
Faire l'union des marchés de capitaux
Il envisage d'autres options, dont la réduction des charges patronales: "au niveau du Smic, un salarié supporte 368 euros de charges mensuelles", rappelle Patrick Martin, alors que l'exécutif démissionnaire cherchait ces derniers à "désmicardiser" la France, en revoyant la fiscalité des bas salaires.
Il évoque aussi des solutions pour l'investissement privé, comme l'union des marchés de capitaux ou la création de fonds de pension -basculer les retraites vers un régime privé permettrait de diriger l'épargne vers des entreprises. Il souhaite aussi une réforme des règles prudentielles pour les grandes entreprises financières, vers plus de souplesse. Et rappelle que chaque année, 300 milliards d'euros s'échappent vers les États-Unis, "pour y trouver plus de rentabilité et un cadre plus stable".