Rafale: Dassault dépasse le cap des 500 commandes dont plus de la moitié à l'export, un record

Avec la commande des 12 avions pour la Serbie, Dassault affiche un score de 507 Rafale commandé, dont 273 à l'export. L'avionneur se prépare à produire plus livrer plus vite.

"On a le meilleur avion du monde", assurait en 2011 Serge Dassault, l'ancien PDG du constructeur Dassault Aviation décédé en mai 2018. A l'époque, cette affirmation laissait songeur nombre d'experts, et pourtant...

Lancé en 1986 et mis en service en 2002, le Rafale a en effet mis du temps à séduire les armées du monde. Aujourd'hui, le chasseur français est le principal, si ce n'est le seul, concurrent du F-35 américain. Dassault a désormais un carnet de commandes qui permet d'assurer de faire tourner ses usines pour les 10 prochaines années.

Un total de 507 Rafale commandés

Avec l'annonce des 12 appareils commandés par la Serbie, les ventes s'élèvent à un total de 507 avions vendus (234 pour la France et 273 à l'export). Il ne s'agit que des avions neufs. En ajoutant les modèles d'occasion vendus à la Grèce (12) et à la Bosnie (12), le score atteint 297 avions français qui sont -ou seront- en service dans des armées étrangères.

Les clients sont l'Égypte avec 55 appareils, puis le Qatar (36), l'Inde (36), la Grèce (12), les Émirats arabes unis (80), l'Indonésie (42 dont 18 commandés en janvier dernier), puis finalement la Serbie avec 12 Rafale.

Assurer les livraisons

En juillet dernier, lors de l'annonce des résultats, Eric Trappier, directeur général de Dassault Aviation, évoquait "des discussions" avec un certain nombre de prospects, sans citer de pays en particulier.

Eric Trappier, président-directeur général de Dassault Aviation - 05/12

17:57

Parmi ces clients potentiels, certains sont déjà connus comme l'Inde qui a sélectionné, face au F/A-18 Super Hornet, le Rafale Marine pour équiper ses nouveaux porte-avions. La commande indienne atteint 26 appareils et pourrait être confirmée en 2025. Dassault serait aussi en "discussion" avec le Pérou, la Colombie et même l'Arabie Saoudite.

La question se pose désormais sur la capacité de production de Dassault pour livrer ces appareils en temps et en heure. L'industriel passera dès 2025 à une cadence de trois appareils assemblés par mois sur le site de Mérignac. Pour y parvenir, Dassault a depuis plus d'un an assisté ses sous-traitants, dont de nombreuses petites entreprises, pour parvenir à cette performance.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco