"Pas de décision à ce stade": le groupe de défense KNDS va trancher dans les prochains mois pour son introduction en Bourse

C'est une réflexion au long cours. Le fabricant de blindés franco-allemand KNDS devrait décider dans les prochains mois s'il procèdera à une introduction en Bourse l'année prochaine, a annoncé lundi son dirigeant Jean-Paul Alary. Lors d'une conférence de presse organisée à Amsterdam, où est situé le siège du groupe, Jean-Paul Alary a déclaré qu'il "n'y a pas de décision à ce stade" mais que le conseil d'administration avait demandé à l'équipe de direction d'être "préparée" pour une possible introduction en Bourse (IPO).
Le patron du groupe franco-allemand a déclaré que le groupe "voulait être Européen" et qu'une IPO pourrait permettre d'ouvrir le capital à d'autres investisseurs "liés à d'autres nations d'Europe".
Jean-Paul Alary, directeur général de KNDS en fonction depuis avril, a confirmé l'existence de discussions avec le gouvernement allemand portant sur l'acquisition potentielle d'une minorité de blocage par l'Allemagne, et sur d'autres points qu'il n'a pas divulgués.
Un actionnariat en mouvement
L'un des projets phares de la collaboration militaire franco-allemande, KNDS a été formé en 2015 par le rapprochement du groupe allemand Krauss-Maffei Wegmann et du Français Nexter. La famille allemande actionnaire de KMW et l'État français en sont actionnaires à parts égales. En février, Reuters avait rapporté que KNDS envisageait une introduction en Bourse dès la fin de l'année. Mi-juillet, la presse allemande avait révélé que la famille allemande Bode-Wegmann, propriétaire de la moitié de KNDS, envisageait de réduire sa participation.
Questionné sur l'identité des potentiels investisseurs dans KNDS, Jean-Paul Alary a déclaré que Rheinmetall n'avait pas les "alignements stratégique nécessaires à KNDS", et a indiqué que Thales et Airbus n'étaient pas des options "à sa connaissance". En mars, le dirigeant de Rheinmetall Armin Papperger avait affirmé son intention d'investir dans KNDS si l'entreprise s'introduisait en Bourse et qu'une opportunité se présentait. Cette annonce intervient alors que le PDG de KNDS France, Nicolas Chamussy, est signalé sur le départ, selon une information dévoilée par Challenges.