La France annule la participation des entreprises israéliennes au salon Eurosatory de défense

Emmanuel Macron avait inauguré l'édition 2022 du salon Eurosatory. - Emmanuel DUNAND
La France a décidé d'annuler la participation des entreprises israéliennes au salon Eurostary. Soixante-quatorze entreprises israéliennes devaient y exposer leurs matériels. Cet évènement bi annuel regroupe des exposants du monde entier. Il se tiendra à Villepinte du 17 au 22 juin. Cette décision vient d'être dévoilé par les organisateurs.
"Par décision des autorités gouvernementales, il n'y aura aucun stand de l'industrie de défense israélienne sur le salon Eurosatory 2024", a affirmé à l'AFP l'organisateur de la manifestation, Coges Events.
Le ministère des Armées explique à BFMTV les raisons de cette décision.
"Les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français, dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah", indique à BFMTV le ministre des Armées.
Indignation internationale
En effet, cette exclusion intervient quelques jours après le bombardement meurtrier d'un camp de déplacés à Rafah par l'armée israélienne. Cette attaque a soulevé l'indignation internationale et suscité de nombreuses manifestations en France contre les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
"Conformément aux déclarations du président de la République, il est urgent d'obtenir un cessez-le-feu qui permette tout à la fois d'assurer la protection des populations à Gaza, la libération de tous les otages et le plein accès de l'aide humanitaire", indique le cabinet de Sébastien Lecornu.
74 entreprises israéliennes
Un peu plus de 2.000 exposants sont inscrits pour Eurosatory pour y présenter leurs matériels. Parmi eux, 74 entreprises israéliennes, dont les principaux industriels de défense de l'Etat hébreu et "dont une dizaine présentent des armements", étaient attendus, avait auparavant indiqué le président de Coges Events, Charles Beaudouin.
Plus de 36.224 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont selon le ministère de la Santé du Hamas été tués depuis le début des bombardements menés par l'armée israélienne sur la bande de Gaza, en réponse à une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Cette attaque a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 121 sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 37 sont considérées comme mortes par l'armée israélienne.
