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Défense

Financement du réarmement: la piste de l'assurance vie privilégiée

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Le ministère de l'Économie planche sur les solutions pour financer l'effort national pour la défense. L'idée de flécher l'épargne des Livrets A est écartée, c'est désormais l'option d'un fonds abondé par l'assurance vie qui tient la corde.

Comment financer le réarmement? La réponse sera dévoilée lors d'une réunion entre banques, assureurs et acteurs de la défense à Bercy mais la piste se précise. Plus question de lancer un grand emprunt -trop coûteux- ni de créer un nouveau livret d'épargne dédié à la défense -trop complexe. Selon nos informations, confirmant celles du Parisien, pour le ministère de l'Économie, il faut privilégier l'assurance vie.

Pour mobiliser cette épargne, un fonds national de défense pourrait être créé, fonds qui serait d'abord alimenté par les banques, les assureurs ou encore des institutionnels comme la Caisse des dépôts ou Bpifrance. Derrière, les épargnants pourraient y flècher une partie de leurs placements.

Une taille critique rapide à atteindre

L'assurance vie serait concernée mais aussi l'épargne retraite ou salariale. Cet argent pemettrait ensuite de prendre des participations ou de prêter aux PME et ETI de la défense. Avec à la clé, un rendement qui s'annonce prometteur. La commande publique va venir doper un secteur qui, économie de guerre oblige, a le vent en poupe.

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Cette solution est symboliquement moins forte qu'un grand emprunt ou un nouveau livret d'épargne spécifiquement dédié à la défense. Mais selon les experts, elle présente beaucoup d'avantages.

"Ce fonds est simple à mettre en place et il peut très vite atteindre une taille critique", souligne Philippe Crevel, directeur général du cercle des épargnants.

De fait, l'assurance vie vient de dépasser les 2.000 milliards d'euros d'encours. Et de leur côté, les banques et les assureurs sont plutôt partants pour mettre au pot. Enfin et surtout, cela ne couterait rien à l'État. À l’inverse, "un emprunt national viendrait dégrader les finances publiques et créer un nouveau produit prendrait trop de temps, on a besoin de faire vite", nous dit-on à Bercy.

Caroline Morisseau