"Au même rythme, nous serions dépassés": Macron annonce que le budget militaire sera doublé en 2027 plutôt qu'en 2030

Emmanuel Macron (à droite) lors de son traditionnel discours aux armées à la veille de la fête nationale, le 13 juillet 2025 à Paris, accompagné de François Bayrou - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Emmanuel Macron a annoncé dimanche vouloir renforcer l'effort budgétaire pour la défense prévu, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget de la défense aura doublé en dix ans sous ses deux mandats.
"Une actualisation de la loi de programmation militaire" pour 2024-2030 "sera présentée à l'automne, a dit le chef de l'Etat dans son traditionnel discours aux armées à la veille de la fête nationale. Il a affirmé "refuser" que cet "effort nouveau et historique" soit financé par "l'endettement", à l'heure où le gouvernement doit donner un net tour de vis pour tenter de redresser les comptes publics.
"Nous consacrerons donc 64 milliards d’euros pour notre défense en 2027. C’est le double du budget donc les armées disposaient en 2017", résume-t-il.
Le président Emmanuel Macron a affirmé dimanche que jamais "la liberté n'avait été si menacée" depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 et "jamais à ce point la paix sur notre continent n'avait dépendu de nos décisions présentes".
"Nous serions dépassés"
"Nous vivons un moment de bascules. Nous en apercevons depuis longtemps l'imminence. Ces bascules sont aujourd'hui effectives", a déclaré le chef de l'Etat français dans son traditionnel discours aux armées à la veille de la Fête nationale.
"La mobilisation interministérielle est essentielle à la défense nationale, chacun doit être à son poste de combat", a-t-il enjoint, alors qu'une Revue nationale stratégique doit être publiée lundi.
"Nul ne peut demeurer immobile. Nous avons une avance, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés", a affirmé le président, appelant les parlementaires à voter le budget pour l'année 2026 quand il arrivera à l'Assemblée, "car les sanctions de fin d'année ont une conséquence simple: elles décalent le budget des armées".
