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Défense

À peine un mois après l'ouverture de la plus grande usine de munitions d'Europe, l'Allemand Rheinmetall annonce la construction d'un nouveau site dans un pays de l'Otan

Le logo du groupe allemand Rheinmetall au siège de l'entreprise à Düsseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne, le 14 mars 2024 (photo d'illustration).

Le logo du groupe allemand Rheinmetall au siège de l'entreprise à Düsseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne, le 14 mars 2024 (photo d'illustration). - INA FASSBENDER / AFP

Le conglomérat allemand va signer dans la journée un accord pour construire une nouvelle usine de munitions dans un pays de l'Otan qui n'a pas encore été révélé.

L'entreprise de défense allemande Rheinmetall a déclaré ce jeudi qu'elle prévoyait de signer un accord préliminaire à Hambourg plus tard dans la journée pour construire une nouvelle usine de munitions dans un État membre de l'Otan qui n'a pas encore été spécifié.

Alors que les États européens ont augmenté leur capacité de production d'armes et de munitions depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, Rheinmetall a intensifié ses investissements et diversifié ses activités ces derniers mois dans les munitions, les drones mais aussi le naval avec l'annonce mercredi de l'acquisition de la division militaire des chantiers navals Lürssen (Naval Vessels Lürssen – NVL).

Le plus grande usine de munitions d'Europe inaugurée en Allemagne

En août, le conglomérat allemand a également inauguré une nouvelle usine de munitions dans le nord de l'Allemagne, qui devrait devenir la plus grande d'Europe à pleine capacité. Construite en 15 mois, elle doit fabriquer dès cette année dans des halles largement robotisées jusqu'à 25.000 obus de 155 mm, d'une portée allant jusqu'à 40 kilomètres. La production devrait atteindre rapidement 350.000 unités par an d'ici 2027, sur un site de la taille de cinq terrains de football.

L'ouverture de cette usine outre-Rhin reflète le tournant vers le réarmement engagé par Berlin qui a mis fin à des années de sous-investissement, longtemps compensé par le bouclier de défense américain.

Les chaînes vont tourner en priorité pour honorer la commande record de l'armée allemande (Bundeswehr) en munitions, d'une valeur allant jusque 8,5 milliards d'euros, annoncée en juillet 2024.

Mais une partie de la production doit aussi être redistribuée à l'Ukraine, par l'Allemagne ou d'autres pays achetant à Rheinmetall ses obus. "L'Allemagne doit être prête à assumer davantage de responsabilités pour la sécurité en Europe", a martelé de son côté le ministre allemand de la Défense, le social-démocrate Boris Pistorius.

P.L. avec AFP