Comment le handball veut concurrencer le foot

Nicolas Karabatic est l'un des joueurs français les plus connus - -
Porte-drapeau du sport tricolore depuis maintenant une dizaine d’années, le handball entend surfer sur l’excellence de l’équipe nationale pour se développer économiquement. Et compte bien s’inspirer du football, du rugby ou du basket-ball.
L’organisation du premier hand star game (sur le modèle du All star game de NBA américain), le 7 décembre prochain, en atteste. Mais cet évènement n’est que la partie émergée d’une stratégie bien réfléchie de la part de la Ligue nationale de handball (LNH).
Un modèle économique à équilibrer
Cette dernière s’appuie sur les chiffres encourageants de la saison 2012-2013. Sous l’impulsion du PSG Handball et de ses propriétaires qataris, le budget des clubs a, en effet, augmenté de 26% par rapport à la saison précédente, et l’affluence globale de 16,6%.
Au total, plus de 460.000 personnes ont assisté aux rencontres du championnat de France, dont 70 se sont déroulées à guichets fermés.
Malgré tout, la marge de progression reste importante, et l’activation de nouveaux leviers économiques semble inévitable.
Actuellement, la grosse majorité (plus de 80%) des revenus des clubs provient de partenariats commerciaux (sponsoring, etc.). Les droits TV, eux, ne représentent qu’une faible part (environ 1%). Le reste est constitué des recettes de matchs (billetterie, restauration, etc.). L’objectif étant, à terme, d’équilibrer ce modèle en en le divisant en trois tiers égaux.
BeIN Sport pourrait rebattre les cartes
Le potentiel semble être la plus important du côté des droits TV. Actuellement, Canal Plus verse 1,2 million d’euros par an à la Ligue. A titre de comparaison, la Ligue de football professionnel (LFP) perçoit plus de 150 millions d’euros chaque année de la part des diffuseurs du championnat de France.
La situation pourrait toutefois évoluer avec l’arrivée de BeIN Sport sur le marché. La chaîne qatarie, qui a déjà acquis la ligue des champions de handball, lorgnerait sur les droits de la D1, que la LNH s’apprête à renégocier.