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Comment le Printemps cherche à se réinventer après la crise

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Le nouveau président du groupe Pintemps, Jean-Marc Bellaiche, veut créer des passerelles entre le e-commerce et les points de vente en proposant par exemple du live shopping.

Printemps cherche à se transformer pour élargir sa clientèle. Son nouveau président nommé en octobre, Jean-Marc Bellaiche, lance une nouvelle stratégie de développement, un an après le début de la crise du Covid-19. Le groupe détient les enseignes Printemps, Citadium, Place des Tendances et Made in design.

Pour cela, cet ancien de chez Tiffany mise sur la digitalisation de l'activité, même s'il croit encore aux magasins physiques, assure sur notre antenne Jean-Marc Bellaiche.

"Le physique et le digital sont les deux faces d'une même pièce. On va donc essayer de pousser des canaux "phygitaux". A savoir, d'amener l'e-commerce dans les points de vente. On l'a déjà fait en dotant nos vendeurs de tablettes. Mais aussi, en amenant le magasin dans l'e-commerce", explique le nouveau président du groupe.

"Aujourd'hui, nos magasins sont fermés mais on peut appeler des experts mode avec des personal shopper qui sont en magasin", détaille Jean-Marc Bellaiche qui entend bien "prendre part" au phénomène du live shopping, qui a explosé au Japon et en Chine. Ces techniques de conseils à distance ont été expérimentés pendant la crise par des enseignes comme Oxybul et Marionnaud.

Fermeture de sept magasins

Comme d'autres, Printemps a souffert de la crise. Sept magasins du groupe ont été fermés cette année. Des fermetures qui ne sont pas directement liées au Covid-19.

"Fermer des magasins, ça me crève le coeur", assure le président du groupe. "Ces magasins étaient difficiles pour plusieurs raisons. Ils perdaient déjà de l’argent avant le Covid et le virus n'a fait qu'empirer les choses. Nous n'avions pas le choix. Mais l'idée est bien sûr de ne pas en fermer d'autres".

Printemps, dont les magasins sont installés dans les grosses artères des villes, dépend beaucoup de la clientèle étrangère. Mais le groupe ne prévoit pas de retour de tourisme important avant son second semestre, de novembre à fin mars 2022. "On a prévu un retour du tourisme modeste, à hauteur de 30% de ce qu'on faisait les belles années", annonce Jean-Marc Bellaiche.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech