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Cantines scolaires: la restauration réclame une hausse de 9% de ses contrats

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Le principal syndicat de la restauration collective réclame une hausse de 9% des contrats liants les entreprises aux collectivités.

Les cantines scolaires seront-elles bientôt un peu plus chères? Face à la flambée des matières premières et de l'énergie, le secteur de la restauration scolaire lance un appel aux collectivités et réclame une hausse de 9% des contrats. Évoquant la "crise la plus profonde de [leur] histoire", les entreprises assurent de l'argent "à chaque repas servi", dans une tribune à paraître lundi, dont des extraits ont été publiés ce samedi par Le Parisien.

"Nous demandons […] au moins 9% d’augmentation par rapport aux prix pratiqués au 1er janvier 2022", avance la tribune.

Car les prix des matières premières, pour cuisiner les repas, ont fortement augmenté ces derniers mois. "En juin-juillet, les denrées alimentaires […] ont augmenté de 7%", puis "nous étions à 9-10% en août, 12% en septembre et nous atteignons les 13% en octobre.

Selon les prévisions, nous devrions frôler les 18% en novembre", assure Philippe Pont-Nourat, président du Syndicat national de la restauration collective (SNRC) et directeur général des relations institutionnelles chez Sodexo, au Parisien. Sans compter les prix de l'énergie et la hausse des salaires.

Dénoncer les contrats

Difficile néanmoins d'obtenir gain de cause, bien qu'une circulaire d’Élisabeth Borne ait rendu possible une révision des prix en cours de contrat. Les collectivités, dont les budgets sont déjà très contraints, rechignent à accepter des augmentations.

Faute d'augmentation, les entreprises de la restauration scolaire demandent à pouvoir dénoncer les contrats, ce qu'elles ne peuvent pas faire aujourd'hui. "Nous n’arrêterons pas de servir les repas mais cela nous permettra de sortir d’une situation intenable en trois à six mois", précise Philippe Pont-Nouras.

Le SNRC, dont les entreprises membres gèrent 40% des cantines françaises, assure que "des milliers d'emplois" seraient menacés, notamment dans les PME et les ETI.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV