Budget: la CPME redoute "des licenciements et défaillances d'entreprises"

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin a dit dimanche redouter "des licenciements et des défaillances d'entreprises", à la suite de la baisse des allègement de charges patronales prévue par le gouvernement dans son projet de budget 2025.
"Une telle mesure ne va pas inciter à augmenter les salaires", estime François Asselin dans une interview au Journal du dimanche (JDD). "Pire: l'augmentation du coût du travail risque de bouleverser l'équilibre recettes/dépenses et conduire à des licenciements et des défaillances d'entreprises", ajoute-t-il.
Selon le gouvernement, 4 milliards d'euros pourraient être économisés grâce à ces allègements.
"Manque d'élen politique"
"Cette augmentation concerne principalement des entreprises dans les activités avec un fort taux de main-d'oeuvre, dans lesquelles de nombreux salariés sont rémunérés autour du Smic: propreté, services à la personne, sécurité...", selon François Asselin.
"On a un manque évident d'élan politique pour s'attaquer aux vrais problèmes de la France: un système social à bout de souffle, la suradministration de l'hôpital et de l'Education nationale, pour aller au plus urgent", juge le président de la CPME. Les chefs d'entreprise ont "l'impression d'être une cible", signale-t-il.
Il déplore également la diminution des aides à l'apprentissage. "Il y a quelques jours, le ministre du Budget s'est engagé à ne pas s'attaquer aux PME et aux gens qui travaillent. Or, 70% des contrats d'apprentissage sont signés dans les PME. C'est une très grande réussite qui a contribué à la baisse du chômage ces dernières années", assure-t-il.
Quant à la baisse du plafond d'indemnisation des arrêts maladie, François Asselin estime que "ce sont les entreprises qui vont payer la différence".